Des députés et forces de défense et de sécurité burkinabè avec l’appui du Centre régional des Nations Unies pour la paix et le désarmement en Afrique (UNREC), ont entamé mardi 10 octobre 2017 à Ouagadougou, une session de travail pour mettre en place des moyens de sécurisation des stocks des armes du pays.
« Au niveau de la sous-région, on constate un phénomène de prolifération, de trafic illicite d’armes », a confié le colonel Christophe Raoul Tapsoba, secrétaire permanent de la Commission nationale de Lutte contre la Prolifération des Armes légères (CNLPAL) pour qui celles-ci « proviennent très souvent des stocks gouvernementaux » qui ont été l’objet « de pillage ».
La présente rencontre de travail qui se tient du 10 au 13 octobre 2017, va permettre de « procéder à la réglementation de la procédure opérationnelle et administrative standard des armes légères et de petits calibres », a affirmé le colonel Tapsoba. Elle devrait aider à terme à une meilleure « gestion des stocks et de la sécurité physique des installations », a-t-il poursuivi.
Selon lui, pour une bonne gestion des stocks des armes, « il faut mettre à la disposition des forces de défense et de sécurité des installations qui sont bien sécurisées, c’est-à-dire, qui sont construites selon les normes » requises. Il a annoncé dans le même sens, « la réalisation d’un certain nombre de chantiers qui sera ouvert très bientôt », avec l’appui de L’UNREC.
« L’UNREC va nous donner des soutes à minutions et des magasins d’armes qui sont mieux sécurisés », a dit le secrétaire permanent de CNLPAL.
Pour le coordonnateur de l’UNREC Lewis Konyoko « un grand nombre de pays sont affectés par les conséquences désastreuses (de la prolifération des armes légères et de petits calibres) et font en effet face à l’exacerbation des tensions et conflits », ajoutant que « le trafic illicite des armes à feu alimente le terrorisme et le crime organisé, posant ainsi de sérieux défis à la paix, à la sécurité et au développement ». C’est pourquoi les quatre jours de travail visent à fournir « des documents qui seront utilisés comme éléments de référence nationale » pour « le renforcement des capacités dans la sécurisation physique et la gestion des stocks d’armes et de munitions », a affirmé M. Konyoko.
Depuis un certain temps, on assiste à des attaques de positions des forces de défense et de sécurité burkinabè et très souvent les assaillants repartent avec du matériel dont des armes des soldats en poste. Cette initiative (la rencontre de travail) qu’ont salué les participants, devrait contribuer à minimiser ce phénomène.
Daouda ZONGO