Les partis politiques de la majorité et de l’opposition s’opposent au souhait des députés de voir leur mandat prolongé d’un an, du fait de l’insécurité qui ne permettrait pas d’organiser de façon convenable les élections législatives sur toute l’étendue du territoire. C’est ce qu’a indiqué à la presse ce vendredi 10 juillet, Zéphirin Diabré, leader de l’opposition burkinabè, à l’issue d’une rencontre entre les deux composantes à Ouagadougou.
«Nous nous sommes retrouvés ce matin pour échanger autour du rapport traitant du report des élections législatives telles que préconisées par l’Assemblée nationale. Nous sommes arrivés à la conclusion commune des deux composantes du dialogue politique qu’il était plus urgent, facile et approprié de nous en tenir aux conclusions du dialogue politique» sur le report du mandat demandé par l’Assemblée nationale, a déclaré M. Diabré même s’il reconnaît que l’Assemblée nationale est une instance qui «a toute la liberté de formuler des recommandations sur les questions de la vie de la nation».
C’est en «ayant cela en esprit et ayant examiné ensemble le document qui nous a été remis», sur la question principale, que les deux ont convenu du «maintien à une date unique de couplage des élections présidentielle et législative comme c’est prévu le 22 novembre 2020», a renchéri le leader de l’opposition burkinabè.
Le porte-parole de la majorité, Simon Compaoré, a ajouté que «l’essentiel vous le savez, c’est que les deux composantes se sont entendues et ont estimé qu’à l’étape actuelle de nos préparatifs et des engagements que nous avons convenus ensemble, il est bon qu’on s’en tienne au timing qui a été adopté et qui est connu».
Pour lui, «c’est sur la base de ce timing que le corps électoral a été convoqué. Et nous de la majorité et de l’opposition travaillons sur la base de ce timing-là».
Cette rencontre fait suite à une audience que le président du Faso a accordée aux deux coprésidents du dialogue politique, c’est-à-dire les représentants de la majorité et de l’opposition, selon le comité du suivi du dialogue politique burkinabè.
La même source a souligné qu’à l’occasion de cette audience, le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a informé aux partis politiques affiliés au chef de file de l’opposition (CFOP) et les partis de l’Alliance des partis de la mouvance présidentielle (APMP), qu’il a reçu de l’Assemblée nationale un rapport qui traite d’un certain nombre de questions et qui faisait un certain nombre de recommandations dont parmi lesquelles, le découplage des élections de novembre 2020 avec un report des élections législatives pour plus tard.
Par Bernard BOUGOUM