Des dizaines d’experts réunis autour de la plus grande organisation des sociétés d’électricité en Afrique, réfléchiront du 16 au 19 décembre 2019 à Ouagadougou sur la promotion de l’énergie dans le continent noir. Le directeur général de la Société nationale d’électricité du Burkina (SONABEL), Baba Ahmed Coulibaly, a signifié qu’aujourd’hui, le secteur de l’énergie «a plus que besoin de financements, de rentrer dans les énergies renouvelables», lors de la cérémonie d’ouverture de cette rencontre qui a eu lieu ce lundi 16 décembre 2019.
«Aujourd’hui notre secteur a plus que besoin de financement, de rentrer dans les énergies renouvelables, donc nous attendons beaucoup des conclusions de cette réunion», a affirmé le patron de la Sonabel, Baba Ahmed Coulibaly qui a souligné que l’Association des sociétés d’électricité (ASEA) portant cette activité est la plus grande organisation qui réunit les sociétés d’électricité en Afrique.
Vu la grandeur de l’ASEA qui est une organisation majeure, M. Coulibaly se dit sans nul doute que les conclusions de ces travaux auront «un grand impact» dans la vie des sociétés et par ricochet celui même des populations. «Cette réunion aboutira à un certain nombre de conclusions qui sans aucun doute va être d’un apport important pour ce qui concerne surtout la gestion», a-t-il dit.
L’électricité étant un véritable levier de développement dont ne jouit pas une bonne part des populations africaines, «la mise en commun de nos ressources et infrastructures énergétiques permettra-t-elle de mutualiser les forces et opportunités pour relever le grand défi que constitue l’accès à une énergie de qualité dans nos différents pays», a avancé le patron de la SONABEL. «Une politique cohérente dans ce sens est plus que jamais d’une nécessité impérieuse afin de construire une Afrique forte et prospère», a poursuivi Baba Ahmed Coulibaly qui a précisé que la présente rencontre se tient dans un contexte où la tendance générale est de diversifier les sources d’énergie avec le recours aux énergies renouvelables».
«Dans notre sous-région Ouest africaine, cette ambition affichée de nos sociétés est mise à rude épreuve par un contexte sécuritaire difficile», a-t-il reconnu. Il a salué ces échanges car ils sont une occasion pour marquer la «solidarité africaine et réaffirmer notre volonté de construire à travers l’ASEA, un marché africain de l’électricité». «C’est la voie la plus indiquée pour résoudre véritablement la question du coût de l’énergie qui demeure un des principaux freins à son accessibilité», a-t-il estimé.
Les experts de l’énergie réfléchiront autour des deux sous thèmes retenus par les comités d’études du mandat 2017-2020 que sont : «L’efficacité énergétique, développement des énergies renouvelables et électrification rurale pour le comité d’études numéro» et «La gestion clientèle et financement du secteur électrique en Afrique pour le comité d’études». Ces échanges visent à mettre à la disposition des sociétés membres de l’ASEA, des outils à même de les aider à résoudre les difficultés auxquelles elles sont confrontées.
Le représentant du président du comité scientifique, Moussa Dieye, par ailleurs secrétaire général de la Société nationale d’électricité du Sénégal (SENELEC), a indiqué que cette cinquième réunion du Comité scientifique du Mandat 2017-2020 sera l’occasion de faire le point sur les progrès réalisés par les comités d’études. Elle permettra également de passer en revue les préparatifs du 20ème congrès de l’ASEA prévues en juin prochain à Dakar au Sénégal et de discuter de son programme détaillé et plus particulièrement des communications scientifiques et techniques.
En outre, le comité scientifique abordera les modalités pratiques de réalisation de l’étude comparative des tarifs d’électricité pratiqués en Afrique avec la revue du rapport provisoire de l’étude en cours d’achèvement.
Cette cinquième réunion du comité scientifique, fait suite à celles de Dakar tenue en décembre 2017, d’Addis-Abeba en Avril 2018, d’Abidjan en décembre 2018 et de Livingstone en mai 2019.
Par Bernard BOUGOUM