La Direction de la Coopération de Sécurité et de Défense du ministère de l’Europe et des Affaire étrangères française a initié un exercice qui s’est déroulé sur 48 heures (du mercredi 27 au jeudi 28 novembre 2019, au profit de près de 80 personnes de neuf pays, le Burkina, le Mali, la Côte d’Ivoire, le Niger, le Togo, le Bénin, la Mauritanie, la Guinée et le Sénégal, en vue de les préparer à une gestion efficace des crises qui pourraient survenir.
L’exercice qui est une première a porté sur le thème : « Epidémie de méningite dans la sous-région ». Les stagiaires des neuf pays concernés ont joué le jeu et chaque pays a activé une cellule de crise sur son territoire, qui s’est mise en relation avec la salle de situation régionale basée à Ouagadougou au Burkina Faso, qui coordonne l’ensemble de la crise.
Durant les deux jours, les stagiaires des pays prenant à ce jeu, ont essayé de gérer une épidémie de méningite d’envergure régional qui a touché 27 foyers, dont 8 480 cas observés et 417 décès enregistrés.
Le centre régional de coordination, qui coordonne l’ensemble de la crise, mis en place à Ouagadougou, était constitué de plusieurs unités, notamment une unité santé, une unité logistique, une unité renseignement, une unité synthèse, une unité communication, une unité entraide et une unité des experts, selon un des participants, Issaka Yaméogo, médecin épidémiologiste, agent du ministère burkinabè de la Santé.
« Cet exercice nous a permis de nous préparer en tant que techniciens pour faire face au flambé de cas de méningite voire aux épidémies de cas de méningite qui pourraient survenir », a affirmé M. Yaméogo pour qui cet exercice théorique va aider les stagiaires à mettre en application ce qu’ils ont appris, lorsqu’ils seront confrontés à ces genres de situation.
« C’est une belle réussite parce que tous les pays ont véritablement joué le jeu dans cette simulation de gestion d’épidémie », a dit le colonel Stanislas Rouquayrol, de la direction de la coopération sécurité et défense, en charge de la coopération pour la sécurité civile, pour qui cet exercice visait à permettre de travailler un certain nombre d’automatisme dans le but de faire en sorte afin que la coordination puisse se faire au profit des populations en cas de crise.
Le représentant du ministre burkinabè de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, le conseiller technique, Ambroise Somé s’est réjoui de la tenue d’une telle exercice et a souhaité que ces genres d’initiative se multiplient. Pour lui cela permet aux stagiaires d’intervenir de façon efficace à des situations de gestion de crise.
Pour l’ambassadeur de la France au Burkina, Luc Hallade, il important pour la France, à travers la Direction de la coopération de sécurité et de défense, d’intervenir dans le domaine de la sécurité civile, parce que « d’abord les autorités des pays concernés ont besoin de soutien pour mieux organiser leur service de protection civile quel que soit le mode de fonctionnement qu’ils ont », mais aussi « parce qu’on n’est pas tous à l’abri de catastrophe qu’elle soit naturelle, industrielle, technologique ou épidémiologique ».
« Nous aussi, après tout, on a des ressortissants qui vivent dans la région, qui sont forcément concernés. Il n’y a pas de distinction de race en cas d’épidémie. On a tous intérêt, collectivement, à s’y préparer », a soutenu M. Hallade, qui a indiqué qu’il y en aura d’autres exercice s’en doute.
Par Daouda ZONGO