La présidente de Publicitaires associés, une association professionnelle des agences de conseils communication du Burkina, Cécile Gouba/Napon a affirmé ce jeudi 25 janvier que le nouveau Code sur la publicité qui doit rentrer en vigueur le 12 juin prochain constitue une «avancée majeure» pour le secteur de la publicité. Avec cette loi, «toutes les agences de communications ou de publicités sont désormais obligées de faire une déclaration d’existence chaque année», a prévenu Mme Gouba, face à la presse à Ouagadougou.
Le nouveau règlement de la publicité dont le décret d’application fixe le mois de juin 2018 pour son effectivité «spécifie qu’une agence de communication ne peut plus tout faire comme nous l’avons fait jusqu’à présent. Elle est obligée de faire une option, soit elle est une agence conseil en publicité, soit une régie publicitaire, un éditeur publicitaire ou un courtier en publicité», a déclaré la première responsable de Publicitaires associés qui s’est réjouie de l’existence de ce nouveau texte.
«Ce qui est aussi intéressant, c’est que la loi nous dit que les annonceurs ne peuvent plus aller directement vers les supports pour acheter leurs espaces. Ils sont obligés de revenir vers les agences conseil qui les conseillent comme leur nom l’indique et partent vers les régisseurs pour acheter les espaces pour les annonceurs», a poursuivi la présidente de Publicitaires Associés, ajoutant que «les supports également ne peuvent plus aller vers les annonceurs (étant) dorénavant obligés de mandater des régies pour gérer leurs espaces».
Dans le secteur de la publicité, «ce qui est vraiment intéressant, c’est que (désormais), toute production publicitaire doit être signée. Que ce soit une affiche, un spot télé ou une insertion presse, elle doit être signée par l’agence créatrice», a souligné Cécile Gouba/Napon qui a interpellé tous les acteurs à se référer à ce Code pour mieux comprendre les différents textes qui le composent.
Pour les Publicitaires associés, la disposition pour lutter contre la concurrence déloyale que l’association entend combattre de toutes ses forces, il faut d’abord amener tous les acteurs à connaître les textes qui régissent le nouveau Code.
«Une fois que les gens auront connu les textes, nous dirons que nul n’est censé ignorer la loi», a laissé entendre Cécile Gouba Napon qui compte par la suite «sensibiliser et former les acteurs concernés avant de jouer (son) rôle de veille».
Les contrevenants à la nouvelle loi qui régit la publicité encourent une sanction pécuniaire pouvant atteindre cinq millions de francs CFA d’amende.
En 1998, les indicateurs de marchés chiffraient la contribution du marché de la publicité à environ dix milliards de francs CFA, a appris Wakat Séra.
Par Mathias BAZIE