Le porte-parole de l’état-major de la Coordination pour une justice équitable et juste, Franck Sidnooma Sankara, a prévenu ce jeudi 22 février face à la presse à Ouagadougou que des individus sont en train de s’organiser pour « saper » le procès du putsch de septembre 2015 qui doit avoir lieu mardi 27 février dans la Salle des Banquets de Ouaga 2000. C’est la raison pour laquelle il a invité les autorités compétentes à prendre toutes les dispositions pour que cela «ne se produise pas».
«Il nous revient que des groupes de jeunes par arrondissement à travers la ville de Ouagadougou sont en train de s’organiser autour des individus mal intentionnés aux fins de les instrumentaliser dans le cadre de ce procès», a affirmé M. Sankara. Il a poursuivi que «ces jeunes auraient pour mission d’aller occuper les premiers rangs de la salle d’audience pour huer les détenus».
Le peuple dans cette affaire veut «la vérité et la justice, et dans une bonne atmosphère. Alors qu’on laisse la justice faire son travail», a–t-il dit tout en rappelant que ce jugement sera l’occasion de découvrir la «vérité» afin de rendre justice et d’aller vers une véritable «réconciliation».
Selon Franck Sidnooma Sankara, la coordination pour une justice équitable souhaite que tous les témoins puissent se présenter au procès pour une réelle manifestation de la vérité.
Il a appelé ainsi les témoins cités par Gilbert Diendéré, présumé auteur du putsch qui a fait une quinzaine de morts notamment « Michel Kafando (ex-président), Roch Marc Christian Kaboré (président du Faso), Yacouba Isaac Zida (ex-Premier ministre), Gilles Thibault (ex-ambassadeur français), Tulinabo Mushingi (ex-ambassadeur des USA), sa majesté le Mogho Naaba Baongho, le cardinal Philippe Ouédraogo, les généraux Ali Traoré, Brice Bayala et Pingrenoma Zagré (ambassadeur du Burkina au Ghana) », à contribuer à la manifester de la vérité.
Par Mathias BAZIE
