Accueil Société Putsch de 2015: Reprise du procès ce mercredi 9 mai 2018 !

Putsch de 2015: Reprise du procès ce mercredi 9 mai 2018 !

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Photo d'archives

Après un mois de suspension, le procès lié au dossier du coup d’Etat manqué du 16 septembre 2015, débuté le 27 février dernier, reprendra ce mercredi 9 mai 2018. L’audience du 6 avril 2018 avait été suspendue par le tribunal en vue de permettre au Bâtonnier de l’ordre des avocats de commettre d’office des avocats à 12 des accusés qui se sont retrouvés sans conseil après les débats sur la forme, les observations et exceptions. Chose faites depuis le 11 avril 2018. Ce qui est aujourd’hui une épine de moins dans cette affaire qui avance à pas de caméléon.

Le mercredi 11 avril 2018, Me Mamadou Savadogo bâtonnier de l’ordre des avocats a signé un arrêté portant commission d’avocats au profit de ces accusés, dont leurs conseils se sont déportés du procès le 6 avril dernier. Si certains des ex-conseils de la défense ont pris la décision de se déporter pour « convenance personnelle », d’autres ont pointé du doigt la non impartialité du tribunal, qu’ils n’ont pas manqué de récuser tout au long de leur présence lors des audiences passées.

C’est au total six avocats qui ont été commis en raison d’un conseil pour deux accusés.

Après cette commission d’avocats, le procès pourrait donc se poursuivre avec l’interrogatoire des inculpés devant le tribunal en charge du dossier, peut-on tenter de dire. Mais la question qui taraude l’esprit de nombre de Burkinabè et d’observateurs, c’est, si ces avocats commis d’office le 11 avril ont pu prendre connaissance du dossier, pour éviter au peuple burkinabè, une autre suspension de l’audience.

Comme cela est devenu « un rituel » dans cette histoire du procès du coup d’Etat manqué du 16 septembre 2015, selon certaines personnes, il est fort probable qu’on suspend de nouveau l’audience « juste après son ouverture » ce mercredi matin.

« Le temps de la justice n’est pas le temps des hommes », dit-on. Mais de suspension en suspension, le peuple burkinabè qui attend depuis plus de trois ans déjà, va-t-il connaitre la vérité de sitôt ? Cette gymnastique judiciaire profite-t-elle à qui ? A l’allure où vont les choses on pourrait se demander si toutes les parties prenantes au procès visent la recherche de la vérité comme chacune d’elle ne cesse de le répéter.

Par Daouda ZONGO