Le tribunal militaire a confirmé ce vendredi 29 décembre 2017 le maintien en détention du général Gilbert Diendéré, présumé cerveau du putsch de septembre 2015 qui a fait une quinzaine de morts, a affirmé Me Ollo Larousse Hien, ajoutant que la Cour a également confirmé la résidence surveillée du général Djibrill Bassolé, accusé de « trahison » dans la même affaire.
Selon des sources internes, certains accusés civils Eddie Komboïgo, président du Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP, ex-majorité) et Caroline Yoda, journaliste à la télévision privée BF1, ont été blanchis par la Chambre de contrôle du tribunal militaire pour leur présumée implication dans le coup d’Etat du 16 septembre.
La Cour a rendu aujourd’hui, après avoir mis le dossier en délibéré, un « arrêt », a précisé Me Hien, notant que cet arrêt sera renvoyé devant la Chambre de jugement du tribunal militaire qui « va se charger maintenant de juger l’affaire, en dernière étape ».
Pour lui, après cette décision du tribunal militaire, les avocats ont seulement cinq jours pour se « pourvoir en cassation « , déclarant qu’il vient à l’instant même de se « pourvoir en cassation en ce qui concerne l’un de mes clients qui avait bénéficié d’un non-lieu total depuis l’ordonnance du juge d’instruction mais qui a été quand même mis en accusation « .
« En accusation, on a retenu des charges très lourdes concernant mon client Ardjouma Kambou, un militaire », a regretté Me Ollo Larousse Hien, pour qui, « il n’est pas normal que quelqu’un qui a bénéficié d’un non-lieu comparaisse encore devant la Chambre de contrôle pour être mis en accusation ».
Par Mathias BAZIE