Accueil Société Putsch manqué: « … c’est de la légitime défense », selon Diendéré

Putsch manqué: « … c’est de la légitime défense », selon Diendéré

0
Des accusés dans le dossier du putsch de 2015

L’ex-chef d’état-major particulier de la présidence du Faso, le général de brigade Gilbert Diendéré, poursuivi dans le dossier du putsch manqué du 16 septembre 2015, a indiqué ce vendredi 7 décembre 2018, devant le tribunal, qu’il « pense que (le coup d’Etat était) de la légitime défense car il y avait (un) sentiment de danger qui planait sur la tête du RSP (Régiment de sécurité présidentielle ».

Selon le général Gilbert Diendéré, « le RSP se battait pour sa survie, pour sa non dissolution ». Il a noté que le 16 septembre 2015, il n’y avait pas de coup d’Etat. Pour lui le putsch est intervenu le 17 septembre 2015, après que les sages, soutenant qu’il y a vacance du pouvoir, ont demandé à l’armée de prendre sa responsabilité.

A la question de savoir pourquoi il n’a pas laissé le chef de corps du RSP Abdoul Aziz Korogo prendre les devants pour trouver des solutions, le général a laissé entendre que « c’est un problème qui dépassait le commandant Korogo ». « C’est vrai que le problème vient de son corps mais le laisser seul gérer cela allait être difficile » pour lui.

Cet accusé a déclaré que le peuple devrait même « remercier le RSP » car « s’il n’avait pas eu le 16 septembre 2015, on serait toujours dans un Etat d’exception ». Il a justifié ses pensées par le fait que le putsch manqué a contré un autre coup que projetterait l’ex-Premier ministre Isaac Zida, qui serait à la recherche de mercenaires quand il était toujours aux affaires.

Pour lui M. Zida planifiait des choses pour rester au pouvoir. Il « voulait avoir le contrôle de l’armée, des organisations de la société civile et les finances », a-t-il soutenu. « Je savais que les choses n’allaient pas bien se passer. Si les mercenaires étaient rentrés (dans le pays) comme le voulait Zida, peut-être qu’il allait avoir plus de morts (que ce qui a été constaté durant les événements du 16 septembre et les jours suivants). Peut-être qu’on allait être dans une guerre civile », a poursuivi le général Diendéré.

L’audience a été suspendue et reprendra le lundi 10 décembre 2015 à 9H.

Par Daouda ZONGO