Huit structures civiles de droits humains dont le Mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples (MBDHP) ont, face à la presse ce vendredi 27 avril 2018 à Ouagadougou, demandé qu’à la reprise, le 9 mai, du jugement du dossier du putsch manqué de septembre 2015, le procès soit « retransmis » en direct dans les chaînes de radios et télévision pour plus de « transparence » dans cette affaire.
« Nous voulons réaffirmer notre exigence que le procès des présumés putschistes de septembre 2015 soit conduit à son terme, avec rigueur et transparence, et que tous les coupables soient condamnés », a déclaré Chrysogone Zougmoré, porte-parole de la coalition, par ailleurs président du MBDHP.
Le souhait de la coalition des huit organisations « serait qu’à (la) reprise (du procès le 9 mai), des dispositions idoines soient prises pour une retransmission radiotélévisée » de l’audience, a-t-il poursuivi tout en appelant le peuple burkinabè à « s’opposer fermement à toute forme de manœuvres ou d’actions, dont l’objectif serait d’empêcher la tenue effective et la conduite à son terme du procès ».
Pour lui, « il serait inadmissible et inacceptable que, sous le prétexte du fameux principe selon lequel la forme tient le fond en l’état, l’on en vienne à suspendre sine die ce procès historique et tant attendu, ce qui pourrait mettre sérieusement en péril la paix sociale ».
La coalition met en garde que s’il y a des velléités ou autres tentatives de la défense de vouloir faire reporter le procès qui reprendra le 9 mai, elle se verra dans l’obligation d’aviser et faire en sorte que justice soit dite dans ce dossier enrôlé il y a plus de deux ans et demi.
Par Mathias BAZIE