Me Alexandre Sandwidi, au deuxième jour de sa plaidoirie en faveur de ses clients Amado Zongo et Abdoul Nafion Nébié, ce mercredi 14 août 2019, a soutenu que le dossier du putsch manqué de septembre 2015, « aurait pu être un bon dossier de HCRUN », le Haut conseil pour la réconciliation et l’unité nationale.
L’avocat de la défense, Me Alexandre Sandwidi, pour qui, « personne ne sortira de ce procès avec le sentiment qu’il a appris quelque chose », a affirmé que « ce dossier aurait pu être un bon dossier de HCRUN ».
Pour lui, si le régime de la transition n’est pas légal, on ne peut pas poursuivre les accusés, notamment ses clients, pour attentat car l’article 110 du code pénal parle de renversement d’un régime légal.
Selon l’avocat, même s’il y a coup d’Etat, ses clients ne peuvent pas être complices après la proclamation de la prise du pouvoir. « Mes clients devraient être acquittés tout simplement parce que le parquet n’a pas pu démontrer (leur) implication dans ce dossier », a laissé entendre Me Alexandre Sandwidi.
Me Sandwidi, dans sa plaidoirie, a indiqué que ce qui a été fait avant et pendant l’attentat est ce qui devrait retenir l’attention du tribunal et non ce qui a été fait après.
Pour lui, il faut acquitter ses clients, vu que les infractions de complicité d’attentat à la sûreté de l’Etat, meurtres, coups et blessures volontaires et dégradation aggravée de biens ne sont pas constituées à leur égard. « Leur condamnation ne servira aucune cause », a-t-il conclu.
Les accusés, Abdoul Nafion Nébié et Amado Zongo, ont demandé au tribunal de les juger pour ce qu’ils ont fait. Ils ont soutenu avoir été accusés sans preuve.
L’audience a été suspendue et reprendra le vendredi 16 août 2019.
Par Daouda ZONGO