Les Lions de l’Atlas ont rugi deux fois contre les Diables rouges de la Belgique qu’ils ont empêchés par tous les moyens de cracher du feu ce dimanche, lors de la deuxième journée des phases de groupe de ce mondial de football Qatar 2022. Alors que les grands bookmakers et autres pronostiqueurs les plus avertis ont prédit à Hakim Ziyech et ses camarades la confrontation la plus difficile lors de ce premier tour, les Marocains, sans le moindre complexe ont déstabilisé les plans des Belges qui, avaient, pourtant le dernier meilleur rempart du monde, Thibaut Courtois. Sauf que la courtoisie était le cadet des soucis des 22 acteurs du jour dans ce match que l’un et l’autre, surtout le Maroc, devaient gagner à tout prix. Ou, tout au moins, ne pas perdre!
Et à l’arrivée, les Marocains, 22è au rang mondial, qui ont déroulé un jeu séduisant, totalement décomplexé, face à la nation 2è du classement Fifa, ont arraché le gain de la partie en plantant trois buts, dont le premier fut refusé, à leurs adversaires du jour. Ils ont ainsi signé la deuxième victoire de l’Afrique, après celle des autres Lions, ceux du Sénégal sur le Qatar (3-1). En prenant du coup la tête de ce groupe F, devant la Belgique, la Croatie finaliste malheureuse du dernier mondial qu’ils ont neutralisée lors de leur première sortie et le Canada, les Lions marocains ont fini de faire la preuve que temps de exploits servis aux équipes africaines qui ont toujours été dévalorisées à longueur d’émissions et de débats face à leurs homologues asiatiques et surtout occidentales est révolu.
Aux Lions Indomptables du Cameroun et Black Stars du Ghana de mettre, ce lundi, respectivement face aux Serbes et aux Sud-Coréens, les pieds dans les sillons tracés par les Marocains ce dimanche et les Sénégalais qui, le 25 novembre ont battu et éliminé le Qatar, pays hôte. Certes, les rendez-vous seront de plus en plus à risque vu que chaque adversaire vise la qualification qui se joue sur chaque match. Mais tout comme les autres équipes, les Africains doivent défendre les couleurs du continent sans noir qui ne doit plus se contenter des exploits épisodiques. Le titre est mondial et n’est la propriété exclusive d’aucune partie de la planète, même si des pays comme le Brésil et l’Argentine sont dits de football.
Malheureusement, le football, sport rassembleur, mais de passion par essence, divise souvent de nos jours, provoquant des débordements comme ceux observés à Bruxelles après la victoire du Maroc. «Football c’est pas la guerre» comme le dit le chanteur africain, Zao.
Par Bernard Bougoum