Pour défendre les couleurs de l’Afrique, ils étaient cinq au départ de l’aventure. Il ne reste plus que le Maroc.
La Tunisie, le Cameroun et le Ghana ont été renvoyés à la maison dès le premier tour. Des deux Lions qui restaient, ceux du Sénégal s’étant faits étriper par les Three Lions de l’Angleterre par le sore sans appel de 3-0, ce dimanche en 8es de finale, seuls les Lions de l’Atlas portent encore l’espoir de tout un continent et de tout le monde arabe, pour le reste de la coupe du monde Qatar 2022. Derniers rois de la forêt encore en vie, pour défendre la jungle africaine, les Lions marocains doivent livrer un duel sans merci contre leur voisin espagnol coiffé de sa casquette de favori à la course au graal mondial.
Certes, le Maroc qui a connu les huitièmes de finale d’une coupe du monde depuis 1986 part sans les faveurs des pronostics, car sur le papier son adversaire est mieux loti, mais les prestations précédentes du capitaine Romain Saïss et de ses camarades en terre qatarienne en font une équipe capable de tenir la dragée haute à n’importe quelle autre sélection de ce mondial de football où la surprise n’est plus de la partie à ce stade du tournoi.
Les Lions de l’Atlas doivent juste ajouter à leur discipline de jeu une bonne dose de réalisme et une once supplémentaire d’engagement pour relever le challenge bien lourd de se frayer un chemin en Quarts, alors que des «grands» comme l’Allemagne, la Belgique, le Danemark et le Mexique, pour ne citer que ces pays sont passés à la trappe de la phase de groupe. Il faudra surtout éviter de vendanger la plus petite des occasions de but et, ne laisser aucun boulevard et pas même la plus petite brèche à des joueurs de talent comme Marco Asensio, Pedri, Ferran Torres, Ansu Fati ou le renard de surface, Alvaro Morata.
La bonne vieille recette qui fait de la meilleure défense l’attaque, rigoureusement appliquée, devrait bien pouvoir déstabiliser la bande à Sergio Busquets. Le rôle du 12e homme sera également décisif derrière les Lions de Walid Regragui qui évolueront presqu’à domicile, comme dans un stade de Casablanca ou de Rabat. En plus des nombreux supporters qui ont fait le déplacement, les Marocains pourront compter sur la grande famille des supporters arabes et surtout qatariens. Solidarité culturelle oblige! Il ne restera plus aux sujets de Sa Majesté le Roi Mohamed VI qu’à dérouler, comme ils ont su le faire jusqu’ici pour finir premiers du groupe F, devant la Croatie, la Belgique et le Canada.
Yes we can! C’est le seul slogan de mise pour les Lions de l’Atlas pour continuer à donner de l’espoir et du bonheur à un continent noir qui ne doit plus que rêver de jouer les premiers rôles lors de la grand-messe du foot mondial.
Par Wakat Séra