Accueil A la une Qatar 2022: qu’est-ce qui peut encore arrêter les Lions de l’Atlas?

Qatar 2022: qu’est-ce qui peut encore arrêter les Lions de l’Atlas?

0
Les Lions de l'Atlas continuent de porter l'espoir de l'Afrique

Et ils l’ont fait! Alors que les grands bookmakers avaient sorti leurs stylos et calepins pour pronostiquer la sortie des Lions de l’Atlas dans ces huitièmes de finale, faisant de l’ogre espagnol le seul vainqueur, Romain Saïss, le valeureux et endurant capitaine des derniers Africains encore dans la course au trophée mondial à Qatar, et les siens, ont simplement confirmé leur rang de leader du groupe F. Ils ont sorti les tripes pour maintenir l’espoir de tout un continent noir et du monde arabe, en terre qatarienne!

Après avoir plus que fait douter des Espagnols qui, pourtant, sont entrés dans l’arène, certains de dévorer du Lion, avec leur casquette de favoris vissée sur le crâne, la meute de Walid Regragui qui a souvent pris en main ce match de 8es, résistera par la suite aux assauts des toréadors venus de Madrid, contraignant la «grande» Roja  aux prolongations, avant de l’achever dans la redoutable et redoutée séance des tirs aux buts. Moment choisi par l’héroïque Yassine Bounou pour montrer une fois de plus que le continent noir a toujours regorgé de gardiens de classe exceptionnelle, dont Thomas Nkono, Joseph Antoine Bell, Bruce David Grobbelaar, Alioum Boukar, Essam El-Hadary et bien entendu, l’immense Badou Zaki, dont le dernier rempart des Lions de l’Atlas version Qatar 2022, est l’héritier direct, partageant avec lui la même nationalité.

Yassine Bounou 3 et Espagne 0. Ainsi devait se présenter le marquoir à l’issue de la confrontation épique entre le Maroc et l’Espagne! Sortant le grand jeu, le portier marocain ne laissa aucune chance à des Espagnols qui sont passés à la trappe de ces 8es de finale par la faute du seul Yassine Bounou. L’excellent portier leur a simplement fermé la porte de ses buts, durant 120 minutes de jeu, soit le temps réglementaire de 90 minutes et les 30 minutes de prolongation, avant de bloquer tous leurs tirs aux buts, se faisant aider une fois par son poteau, notamment sur l’essai raté du premier tireur espagnol, l’attaquant du Paris-Saint-Germain, Pablo Sarabia. Pas même Sergio Busquets, l’expérimenté capitaine de la Roja n’a pu tromper le super-héros marocain qui a décidé de ne rien laisser passer ce soir de cauchemar pour les Espagnols.

En dehors de la blessure de Romain Saïss, qui, de toute façon était déjà privé de Quart pour son carton jaune, le deuxième dans la compétition, les fauves de l’Atlas ont réalisé un vrai match de coupe du monde. La discipline et la rigueur dans le jeu, conjuguées avec le réalisme leur ont permis de faire la différence, et faisant désormais du Maroc un outsider en or, pour ne pas dire un prétendant de plus au titre mondial. En attendant de se mesurer au Portugal de Cristiano Ronaldo qui a étrillé (6-1) les Suisses de Breel Embolo, le Maroc peut savourer sa victoire grâce à laquelle elle devient, après, le Ghana, le Cameroun et le Sénégal, la quatrième équipe africaine à accéder aux Quarts de finale d’un mondial de football. Et ce n’est pas rien!

Et si c’était le mondial du Maroc? Et si c’était l’année de l’Afrique? En tout cas, le continent noir, dont les joueurs sont parmi les meilleurs du monde, doit désormais occuper la place qui devait être sienne sur le terrain du sport-roi. Et l’heure a peut-être sonné avec des Marocains, qui, sont dans une dynamique de victoires, eux qui ont dominé, il ne faut jamais cesser de le rappeler, le groupe F qu’ils occupaient avec les Croates, les Belges et les Canadiens. Les Lions de l’Atlas sont donc passés, alors que ceux camerounais ont été domptés, tout comme les Lions sénégalais, champions de l’Afrique en titre ont perdu leur crinière, pendant que les Aigles de Carthage prenaient du plomb dans l’aile et que les Black Stars du Ghana refusaient de briller dans le ciel qatarien.

Avec les Lions de l’Atlas l’Afrique peut continuer de rêver, jusqu’à…

Par Wakat Séra