Les combats se poursuivent au Soudan pour la quatrième journée consécutive entre l’armée nationale dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhan et les Forces de soutien rapide (FSR), une milice paramilitaire avec à sa tête le général Mohamed Hamdane Daglo dit Hemedti, aux prises depuis le samedi 15 avril 2023. Le bilan établi par l’ONU fait état de 185 morts et 1 800 blessés alors que le Comité central des médecins soudanais, lui, note 144 morts et 1 400 blessés.
La situation est toujours confuse au Soudan où de violents combats ont été engagés depuis le samedi 15 avril 2023 entre l’armée nationale et les paramilitaires des Forces de soutien rapide. «Impossible de dire qui a pris le dessus. À Khartoum, siège du pouvoir, il y a toujours des combats de rues, des bombardements aériens des forces nationales sur les paramilitaires», décrit RFI citant des témoins qui font cas d’hommes armés circulant dans des voitures sans plaques, de civils menacés par des miliciens les dépouillant, exigeant de l’eau, un abri, ou encore expulsant les habitants.
De nombreuses localités, dont les universités, sont sans électricité, les marchés et boutiques sont fermés, rapportent d’autres sources, évoquant des hôpitaux fermés, car mis hors services par les bombardements. «Douze hôpitaux de la capitale ont été évacués de force et sont hors service en raison des attaques ou des coupures de courant», a indiqué le Syndicat des médecins soudanais dans un communiqué publié lundi 17 avril 2023 en fin de journée. Il indique que quatre autres hôpitaux situés en dehors de la capitale ont également fermé leurs portes.
Le bilan humain s’est, quant à lui, alourdi. D’une cinquantaine de morts au deuxième jour des combats, il a plus que doublé en l’espace de deux jours. En effet, au quatrième jours des affrontements, l’ONU évoque, dans un bilan, 185 morts et 1 800 blessés. De son côté, le Comité central des médecins soudanais note 144 morts et 1 400 blessés.
Cette guerre au Soudan oppose les camps de deux généraux aux commandes du Soudan depuis leur putsch en 2021.
Par Wakat Séra