L’ex-Premier ministre guinéen (2004-2006) et opposant en exil, Cellou Dalein Diallo qui a participé à un colloque « Le Maroc, Terre Africaine, pour la Paix, la Démocratie, la Tolérance et les Droits de l’Homme » tenu ce mercredi 30 octobre à Rabat, a saisi l’opportunité pour parler des atteintes aux droits de l’homme et aux libertés publiques dans son pays.
« J’ai participé au colloque « Le Maroc, Terre Africaine, pour la Paix, la Démocratie, la Tolérance et les Droits de l’Homme » qui s’est tenu ce mercredi 30 octobre à Rabat, à l’initiative du Comité des Droits de l’Homme du Réseau Libéral Africain (ALN) et en partenariat avec la Faculté des Sciences Juridiques, Économiques et Sociales Agdal de l’Université Mohammed V de Rabat.
Dans ce cadre, j’ai eu l’honneur de diriger un panel et de traiter le thème intitulé “Droits de l’homme et libertés publiques dans les pays sous transition militaire, cas de la Guinée.”
Cela m’a donné l’opportunité de parler des nombreuses atteintes aux droits de l’homme et aux libertés publiques dans mon pays.
J’ai illustré ces atteintes par des exemples précis tels que l’interdiction de manifester dans les rues et sur les places publiques, avec l’assassinat de plus de 60 citoyens ayant tenté d’exercer ce droit pourtant reconnu par la Charte de la Transition ; le musellement de la presse et la fermeture de trois stations de radio et télévision de grande audience jugées critiques envers la junte ; la mort, dans des conditions suspectes, de détenus comme le Général Sadiba Koulibaly, le Colonel Pépé Célestin Kilivogui et le Dr Mohamed Dioubaté, sans compter la disparition forcée des deux dirigeants du FNDC, Foniké Mangué et Billo Bah, dont on est sans nouvelles depuis leur arrestation, le 9 juillet dernier, par des agents de la gendarmerie et des Forces spéciales. »
Cellou Dalein Diallo