Human Rights Watch a publié, le mardi 3 mai 2022, un rapport accusant la société militaire privée russe, Wagner, de meurtres et actes de tortures sur des populations civiles en République centrafricaine (RCA). L’Organisation non gouvernementale (ONG) états-unienne situe ces exactions entre février 2019 et novembre 2021.
L’organisation de défense des droits de l’Homme, Human Rights Watch a divulgué, le mardi 3 mai 2022, un rapport accusant le groupe paramilitaire Wagner d’«exécutions sommaires, actes de tortures et abus sur des populations civiles» datant du février 2019 à novembre 2021 en Centrafrique.
Des «preuves convaincantes» sur «de graves abus» infligés à des civils, dont des meurtres et tortures témoignent du soutien des paramilitaires russes au pouvoir centrafricain depuis 2019, a estimé Human Rights Watch (HRW) dans son rapport du mardi 3 mai 2022, a rapporté RFI.
«Les Centrafricains sont très capables de distinguer les forces étrangères d’un autre pays comme la France, par exemple, et les forces qui parlent russe, qui circulent avec des véhicules russes, qui portent les mêmes tenues que les soldats russes qui se trouvent à Bangui ou bien à Berengo», a déclaré, à RFI, le directeur Afrique centrale pour l’Organisme international, Lewis Mudge malgré le fait que les activités des mercenaires d’origine russe dans le pays de l’ex Oubangui-Chari sont toujours restées floues.
Ledit rapport établit sans ambigüité un lien, en appui de «preuves» avancées par des gouvernements occidentaux et des experts de l’ONU, entre ces «forces russes» et Wagner, qui , selon l’ONG, a «des liens manifestes avec le gouvernement russe», selon RFI.
Sollicités par l’Organisation internationale des droits de l’Homme sur les accusations du rapport, ni le gouvernement centrafricain ni le ministère russe des Affaires étrangères n’ont donné suite, a souligné l’organe français.
La Centrafrique, l’un des pays de l’Afrique centrale et l’une des colonies de la République française est, depuis 2013, le théâtre d’une guerre civile meurtrière qui a par ailleurs baissé d’intensité depuis 2018. Toutefois, le président Faustin-Archange Touadéra a appelé, fin 2020, Moscou à la rescousse d’une Armée faible et démunie pour repousser une offensive rebelle qui menaçait à l’époque Bangui.
Par Lassané SAWADOGO (Stagiaire)