Au moins 800 détenus se sont évadés, dans la nuit du mercredi 10 au jeudi 11 août 2022 aux environs de 2 heures du matin, heure locale, de la prison de Kakwangura à Butembo suite à une attaque d’hommes lourdement armés dans la province du Nord-Kivu, à l’Est de la République démocratique du Congo (RDC). Parmi eux figurent des condamnés à mort et des combattants de groupes armés tels que les miliciens maï-maï et des ADF (Forces démocratiques alliées), selon les autorités de kinois.
En République démocratique du Congo (RDC), plus de 800 prisonniers ont pris, dans la nuit du mercredi 10 au jeudi 11 août 2022 aux environs de 2 heures du matin (heure locale) la poudre d’escampette lors d’une attaque menée par des miliciens et rebelles lourdement armés et identifiés par le pouvoir congolais comme appartenant aux groupes rebelles maï-maï et des ADF (Forces démocratiques alliées), ont rapporté des médias.
«Les assaillants sont venus du territoire de Beni et ont surgi en surnombre vers 2h du matin et environ plus de 80 hommes lourdement armés», à en croire le porte-parole des forces armées dans la région, le capitaine Anthony Mwalushay.
En effet, la prison de Kakwangura à Butembo dans le Nord-Kivu se situe dans l’un des périmètres les plus sécurisés de la ville.
«Violente et rapide, l’attaque a été menée aux allures d’un film hollywoodien. Les assaillants, venus du territoire de Beni, ont surgi en surnombre vers 2h du matin, avec plus de 80 hommes lourdement armés, selon le porte-parole des forces armées dans la région, le capitaine Anthony Mwalushay. La prison se situe dans l’un des périmètres les plus sécurisés de la ville. Mais après 15 minutes, les assaillants ont défoncé les portes de la prison et ouvert les cellules. Des échanges de tirs ont eu lieu avec une dizaine de policiers. L’Armée reconnaît être intervenue avec retard: à son arrivée, les cellules étaient déjà vides», a constaté le correspondant de RFI à Kinshasa, Pascal Mulegwa.
Au bilan, deux policiers de garde pénitentiaire et un assaillant ont été tués. L’Armée a d’abord attribué l’attaque aux miliciens maï-maï avant d’indiquer qu’elle a été montée et exécutée par les combattants de l’ADF avec quelques renforts des miliciens locaux avant d’annoncer que «817 prisonniers se sont échappés mais 115 ont été repris» dans la journée du mercredi 10 août 2022.
Des attaques suivies d’évasion dans la prison de Butembo sont loin d’être des cas isolés. Il y en a eu plusieurs pour la seule année 2017 par exemple.
Par Lassané SAWADOGO (Stagiaire)