Le journaliste Stanis Bujakera en République Démocratique du Congo (RDC) est libre de ses mouvements après sa condamnation, le lundi 18 mars 2024, à six mois de prison par un tribunal de Kinshasa. Il est sorti des geôles après s’être également acquitté d’une amende de 1 million de francs congolais.
Le journaliste congolais, Stanis Bujakera a été condamné, le lundi 18 mars 2024, à «six mois de servitude pénale principale», selon le président du tribunal de grande instance de Kinshasa-Gombe, Busangu Tata Kayenga.
Aussitôt reconnu coupable, le collaborateur de Actualité.CD en République Démocratique du Congo (RDC) et correspondant de Jeune Afrique et Reuters à Kinshasa a recouvré, sa totale liberté car ayant déjà purgé la peine de six mois de prison et payé une amende d’un million de francs congolais. Il séjournait en prison depuis septembre 2023.
«Il n’aurait jamais dû être arrêté, poursuivi, emprisonné et condamné sur la base d’une affaire manifestement montée de toutes pièces contre lui», a déclaré, dans un communiqué, l’organisation non gouvernementale internationale de défense du monde des médias, Reporters sans frontières. Cet organe militant pour la liberté de la presse et la protection des sources des journalistes, avait salué «la liberté bientôt retrouvée de Stanis».
Accusé de six chefs d’accusation dont des faits de «contrefaçon», de «faux en écriture», d’ «usage de faux», de «propagation de faux bruits» et de «transmission d’un message erroné», Stanis Bujakera a été condamné, en plus de la demi année de prison, à une amende de «1 million de francs congolais» (soit 215 420,69 Franc CFA), selon le juge de Kinshasa-Gombe, Busangu Tata.
«Dès que le paiement de l’amende [serait] effectué […] notre client va recouvrer sa liberté», avait aussitôt affirmé l’un des avocats du journaliste, Jean-Marie Kabengela. Et ce dernier de poursuivre «demain [mardi], nous allons faire les formalités pour qu’il sorte […] en attendant d’envisager de faire appel».
Pour rappel, le journaliste kinois Stanis Bujakera avait été arrêté le 8 septembre 2023, puis jugé, depuis octobre passé, à Kinshasa, dans une affaire d’article de presse, non signé de son nom, et incriminant les renseignements militaires de la RDC dans la mort de l’opposant Chérubin Okende. Ce dernier, dont les funérailles ont commencé ce mardi, avait été retrouvé mort, le 13 juillet dernier, dans sa voiture, le corps ensanglanté.
Par Lassané SAWADOGO (Stagiaire)
