Le parti de l’opposant congolais, Moïse Katumbi, «Ensemble pour la République» est opposé à un départ précipité de la Monusco, rapportent des médias le mercredi 6 septembre 2023.
Le parti de l’opposant Moïse Katumbi «Ensemble pour la République» se dit contre un retrait accéléré de la Monusco, dans un contexte de tension dans la zone où la force onusienne est implantée. Pour l’opposant congolais et ses soutiens, le pouvoir de Félix Tshisekedi veut se débarrasser d’un témoin gênant dans un contexte de crimes et de violations des droits de l’homme.
Selon ces sources médiatiques, le vice-Premier ministre chargé des Affaires étrangères de la République Démocratique du Congo (RDC) a adressé une lettre au Conseil de sécurité le lundi pour demander d’accélérer le processus de retrait de la Monusco, la mission de l’ONU dans le pays.
Pour les autorités congolaises, la Monusco a perdu la confiance de la population et sa crédibilité est entachée, après plusieurs dizaines de tueries enregistrées lors de répressions contre des manifestations.
A seulement quatre mois des élections nationales en République démocratique du Congo, le secrétaire général du parti de l’opposant Moïse Katumbi, Dieudonné Bolengetenge, a déclaré lors d’une conférence de presse que « cette Monusco devrait encore rester ».
Si la Monusco se retire comme l’exige le régime de Félix Tshisekedi, « les choses risquent de s’aggraver, il n’y aura même plus de témoins », craint Dieudonné Bolengetenge.
Le Conseil de sécurité de l’ONU, par sa résolution du 27 mars 2018, avait pourtant fixé le début du retrait de la Monusco à l’horizon 2024.
Par Wakat Séra