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RDC: le procès du putsch déjoué mi-mai dernier ouvert ce vendredi à Kinshasa

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Les présumés auteurs de la tentative du coup d'Etat du 19 mai 2024 (Image RFI)

Le procès du putsch déjoué mi-mai dernier en République démocratique du Congo (RDC) s’est ouvert, ce vendredi 7 juin 2024, à Kinshasa. C’est une cinquantaine d’accusés, dont des étrangers, qui seront auditionnés, rapportent des médias.

Le procès de la « tentative de coup d’Etat » que l’armée de la République démocratique du Congo dit avoir déjouée le 19 mai s’est ouvert vendredi à Kinshasa avec sur le banc des accusés, une cinquantaine de personnes, dont plusieurs étrangers. L’audience se tient devant le tribunal militaire de Kinshasa-Gombe, siégeant dans l’enceinte de la prison militaire de Ndolo, dans la capitale congolaise.

Les accusés, dont « trois Américains, tous vêtus de la tenue bleue et jaune des détenus, ont pris place sous la grande tente destinée aux audiences, dans la cour de la prison », selon l’AFP qui note que « quatre femmes figurent parmi eux ».

Ce sont précisément 53 personnes qui sont mises en cause dans cette affaire où elles sont toutes poursuivies pour les mêmes charges: « attentat, terrorisme, détention illégale d’arme et de munition de guerre, tentative d’assassinat, association de malfaiteurs, meurtre et financement du terrorisme ».

Selon les informations de RFI, les accusés ont été détenus un temps par les renseignements militaires avant d’être transférés à l’auditorat général des forces armées qui a donc décidé de l’ouverture de ce procès en audience foraine. « Une opacité de la procédure », dénoncée par l’avocat et militant des droits de l’homme Jean-Claude Katende qui espère que le procès permettra aux Congolais de connaitre la vérité.

Selon ce média, cette première audience est consacrée principalement à l’identification des prévenus dont Marcel Malanga, le fils de Christian Malanga, chef présumé du commando mort le 19 mai dernier.

En fin de nuit, le dimanche 19 mai dans le quartier huppé de la Gombe, plusieurs dizaines d’hommes armés avaient attaqué le domicile d’un ministre, Vital Kamerhe, devenu président de l’Assemblée nationale, avant d’investir le palais de la Nation, bâtiment historique abritant des bureaux du président Félix Tshisekedi.

Les assaillants s’y étaient filmés en brandissant le drapeau du Zaïre, ancien nom de la RDC du temps de Mobutu renversé en 1997, et en réclamant le départ de l’actuel chef de l’État, au pouvoir depuis 2019 et largement réélu en décembre dernier.

Par Wakat Séra