Les chefs d’État de la région des Grands Lacs réunis, mercredi 23 novembre 2022, à Luanda, pour un mini-sommet sur la situation sécuritaire à l’est de la République démocratique du Congo (RDC), ont trouvé un «cessez-le-feu immédiat» qui entre en vigueur dès ce vendredi à 18 heures. Les participants qui ont tracé une feuille de route de résolution de la crise dans la région du Nord-Kivu ont aussi appelé à la fin de tout soutien aux rebelles du M23 qui agissent dans cette partie de la RDC.
Un mini-sommet a été organisé, mercredi 23 novembre 2022, à Luanda en Angola afin de discuter de la situation dans l’est de la RDC et de parvenir à une désescalade entre Kinshasa et Kigali. Le président burundais Evariste Ndayishimiye, président actuel de la Communauté des États d’Afrique de l’Est (EAC), le facilitateur de l’EAC, Uhuru Kenyatta ainsi que le président congolais Félix Tshisekedi étaient présents à ce rendez-vous. Le Rwandais Paul Kagamé attendu à ce mini-sommet s’est fait représenter par son chef de la diplomatie, Vincent Biruta.
A l’issue des échanges, les participants sont parvenus à tracer une feuille de route. Ainsi, ils ont convenu d’un «cessez-le-feu immédiat» sous 48 heures, après l’échec de celui conclu en juillet 2022.
Le ministre angolais des Affaires étrangères, Tete Antonio, a également annoncé qu’un appel a été lancé pour mettre fin à tout soutien aux rebelles du M23. «Les parties se sont accordées pour exiger le retrait immédiat des rebelles du M23 des zones occupées », a ajouté le ministre, à l’issue de la réunion.
La RDC accuse le Rwanda de soutenir les rebelles du M23, ce que Kigali conteste systématiquement. Le M23 (Mouvement du 23 mars), est une ancienne rébellion tutsi qui a repris les armes fin 2021, en reprochant à Kinshasa de ne pas avoir respecté des accords sur la démobilisation de ses combattants. Ces rebelles ont pris du terrain en avançant sur Goma (est).
Par Siaka CISSE
