Zinedine Zidane a annoncé son départ du Real de Madrid! La nouvelle est tombée comme une massue, pendant que l’esprit de fête plane encore sur la ville de Madrid dont le club phare venait de conquérir la coupe de la ligue des champions 2018. Pour la troisième fois consécutive. C’aurait été un mois avant, qu’on penserait au fameux poisson d’avril. Mais la réalité est là, plus cruelle à supporter par les fans du Real de Madrid à travers le monde. A l’instar de l’inamovible président du Real, Florentino Lopez, certainement que les aficionados du célèbre club madrilène, mettront encore du temps pour digérer cette annonce du jeudi 31 mai 2018. Ils s’attendaient à tout, sauf à ce crochet dont Zizou était expert quand il mettait en déroute les défenseurs les plus costauds. Mais ils vont devoir s’y faire, Zidane s’en va. Peut-être que l’ex-international français reviendra un jour, sait-on jamais sur ses pas.
Comme Zorro qui frappe toujours où il est le moins attendu, Zinedine Zidane a encore frappé! S’il devait signer son coup, il l’aurait d’ailleurs fait de l’initiale «Z» qu’il partage avec le héros à l’épée dont la légende a traversé le temps et l’espace sans prendre une ride. Sans exiger pour lui, du fait de son humilité légendaire, cette réputation du héros qui a bercé l’enfance de millions de personnes à travers le monde, le désormais ex-entraîneur du mythique Réal de Madrid, peut tout de même se targuer d’avoir conquis un titre de champion d’Espagne, une super coupe d’Espagne, de super coupes de l’UEFA, deux coupes du monde des clubs. Et excusez du peu, il s’est offert le luxe d’aligner successivement, en 2016, 2017 et 2018, trois trophées de ligue des champions européenne! Un exploit inédit que peut-être aucun entraîneur ne réalisera plus jamais, en trois ans. En effet, le Français qui a d’abord fait un parcours de grand joueur auréolé d’une coupe du monde est aujourd’hui une denrée dont rêve presque tous les clubs aussi prestigieux que la «Maison blanche». Où va ZZ? Mystère et boule de gomme, même si certains le voient comme le successeur de Didier Deschamps à la tête de l’équipe de France. Après la coupe du monde en Russie.
Pourtant, rien ne présageait cette succession de rendez-vous glorieux pour Zinedine Yazid Zidane, lorsqu’il sortait de l’ombre de Rafael Benitez, un certain 4 janvier 2016, lorsqu’il était nommé à la place du technicien espagnol. Certes, il avait la confiance de l’immense Florentino Lopez, le président du Real de Madrid, mais les Merengue étaient en pleine zone de surveillance, malmenés dans un championnat par l’éternel rival catalan. Une suprématie que Zidane et ses enfants disputeront et retireront au FC Barcelone qui se contentera presque de jouer les seconds rôles, notamment sur l’Europe, continent sur lequel règne sans partage le Real. En attendant l’avenir vers lequel il ne se précipite d’ailleurs pas pour le moment, l’enfant de Bejaïa en Petite Kabylie (Algérie), pays dont sont originaires les parents de Zizou, natif à Marseille, a su partir du Real, alors qu’il est encore au sommet de sa gloire. Contrairement aux politiques qui n’ont jamais su quitter les choses avant que celles-ci ne les quittent, Zidane est sorti de la «Maison blanche» par la grande porte. Il est conscient que le sommet, on n’y demeure pas éternellement et que la chute est toujours douloureuse. Du reste, ZZ dont on n’oubliera pas non plus le coup de poing donné en septembre 1993 à Marcel Desailly, alors Marseillais. Ce sera également difficile d’effacer ce coup de boule asséné sèchement à l’Italien Materazzi, le 9 juillet 2006 , lors de la finale de la coupe du monde de football à Berlin, opposant la France à l’Italie. Mais on retiendra surtout qu’en tant que joueur, puis comme entraîneur du Real, Zidane fait partie de cette race exceptionnelle d’hommes qui ont marqué l’histoire du football mondial. Et lorsqu’il rouvrira une autre page d’entraîneur avec une équipe, peut-être que ZZ ne fera pas mieux, ou brillera encore plus, mais l’histoire le hisse déjà au panthéon des meilleurs que le foot aura construits. A bientôt champion.
Par Wakat Séra
