Accueil A la une Réconciliation au Burkina: l’adhésion du mouvement syndical souhaitée 

Réconciliation au Burkina: l’adhésion du mouvement syndical souhaitée 

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Les responsables du Mouvement pour le plaidoyer du retour de la paix et de la cohésion sociale du Burkina Faso (MPCRN), ont sollicité ce jeudi 13 février 2020, à Ouagadougou, l’adhésion du mouvement syndical à leur recherche de la «paix, de la cohésion sociale et de la réconciliation».

Une dizaine des dirigeants du MPCRN, présenté à la presse le 16 janvier dernier, est allé rencontrer des membres de l’Unité d’Action Syndicale (UAS) à la Bourse du travail en vue de demander l’adhésion des responsables syndicaux à la recherche de la réconciliation nationale dont le mouvement s’est donné pour objectif d’atteindre. «Nous repartons d’ici avec un sentiment d’entière satisfaction», a laissé entendre Siaka Coulibaly, membre du MPCRN, au sortir d’une audience qui a duré un peu plus d’une d’heure.

M. Coulibaly a déclaré que sa délégation a discuté avec le mouvement syndical, à qui elle a expliqué le but qu’elle poursuit, la stratégique qu’elle compte mettre en œuvre pour atteindre l’objectif recherché. Lui et ses camarades ont aussi recherché auprès des représentants du mouvement syndical leur «adhésion pour la nécessité d’aller ensemble vers la paix à travers un dialogue national qui va mettre sur la table les grandes questions du pays et recherché un minimum de consensus autour de ces grandes questions».

«Nous pensons résolument qu’ils faut mobiliser l’ensemble des ressources humaines du pays à savoir les forces morales comme la chefferie coutumière, les religieux, les personnalités et également le monde du travail, autour de la question de la convocation du dialogue national», a-t-il affirmé. «Les responsables du monde syndical ont été très réceptifs à notre exposé. Ils ont également posé des questions d’approfondissement, auxquels nous avons répondu afin de lever les différentes incompréhensions qui pourraient rester autour de ce que nous sommes en train de faire», a signifié le porte-parole du jour du mouvement dont Safiatou Lopez/Zongo est la présidente d’honneur.

Siaka Coulibaly a conclu que le monde du travail, conformément à sa tradition, leur a exprimé son «contentement» d’avoir été contactés et donc ces responsables vont se retrouver pour analyser ce que le MPCRN leur a soumis.

«Comme vous le savez, actuellement notre pays est confronté à des problèmes dont l’insécurité et donc il faudra s’engager dans une démarche où nous allons aboutir dans à un dialogue national selon eux pour voir comment on peut ramener la paix au Burkina Faso», a affirmé le président de l’UAS, Augustin Hien qui a fait savoir que le mouvement syndical a évoqué plusieurs fois dans diverses déclarations cette préoccupation.

L’UAS reviendra «certainement là-dessus en leur apportant une réponse sur cette question qui également préoccupe nos travailleurs», a rassuré M. Hien. «Comme nous leur avons dit, nos travailleurs du Nord ou ailleurs sont beaucoup touchés par cette situation», a-t-il poursuivi. Selon lui, le mouvement syndical ne voit pas pourquoi il ne va pas apporter sa pierre dans la recherche de cette paix, pour que cette situation d’insécurité s’arrête.

Le MPCRN est le dernier-né des mouvements pour la «paix et la cohésion sociale» au Burkina qui dit fonder sa motivation sur le fait que le pays des «Hommes intègres» vit «une crise multidimensionnelle caractérisée par l’insécurité, un climat social très critique, l’incivisme et la mise en cause permanente de l’autorité de l’Etat».

Par Bernard BOUGOUM