Accueil A la une Réconciliation au Burkina: le Brassard noir soutient désormais Zéphirin Diabré

Réconciliation au Burkina: le Brassard noir soutient désormais Zéphirin Diabré

0
Photo de famille entre le ministre burkinabè de la Réconciliation nationale, Zéphirin Diabré (en veste) et les dirigeants du Brassard noir à l'issue d'une entrevue

Le mouvement « le Brassard noir » qui s’était indigné de la nomination de Zéphirin Diabré à la tête du ministère de la Réconciliation nationale et de la Cohésion sociale, a promis désormais de soutenir l’ex-chef de file de l’opposition burkinabè sa mission, selon une information rendue publique par ce dernier.

« J’ai échangé ce matin avec une délégation du bureau du « Brassard noir » conduite par son président Boukary Conombo. La rencontre a permis d’échanger sur les questions de la Réconciliation nationale et de la Cohésion sociale et de lever toutes les ambiguïtés. Le « Brassard Noir » m’a promis son soutien total pour la réussite de la mission », lit-on sur le compte Facebook du président de l’Union pour le progrès et le changement (UPC), Zéphirin Diabré.

Le mouvement le « Brassard noir », a animé une conférence de presse le vendredi 29 janvier pour s’indigner de M. Diabré en tant que ministre d’Etat, ministre de la Réconciliation nationale et de la Cohésion sociale. Le Brassard noir « regrettait fortement » le choix de Zéphirin Diabré qui « a besoin de se réconcilier avec sa propre personne, sa famille politique, le CFOP d’une part et avec le peuple insurgé d’autre part».

« Vous vous souviendrez que c’est ZEPH (Zéphirin Diabré) qui a conduit l’insurrection des 30 et 31 octobre 2014 ou nos camarades de lutte sont tombés et ce monsieur n’a jamais demandé justice pour ces derniers mieux il n’a jamais assisté à aucun hommage aux martyrs organisé par le gouvernement depuis 2015 », reprochait en outre le Brassard noir.

Selon certains analystes politiques, la sortie médiatique du mouvement le Brassard noir ne visait rien d’autres qu’à taper dans l’œil de M. Diabré afin qu’il le prenne en compte dans son processus de la réconciliation. Mais la question qu’on pourrait se poser, qu’est ce qu’une organisation comme le Brassard noir peut bien apporter à la réconciliation nationale ?

Par Wakat Séra