Kader Zongo, étudiant en deuxième année au département de Lettres modernes « salue la nomination de l’ex-chef de file de l’opposition, Zéphirin Diabré » qui a été nommé pour gérer la question cruciale et très attendue des Burkinabè, de la Réconciliation nationale et de la Cohésion sociale. Ces propos ont été recueillis, ce lundi 11 janvier 2021, par une équipe de Wakat Séra qui a promené son micro dans l’enceinte du temple du savoir Joseph Ki-Zerbo et à Rood-Wooko, le plus grand marché de Ouagadougou, où les commentaires allaient bon train. En plus de M. Zongo, plusieurs citoyens se sont prononcés sur la composition de la nouveau gouvernement.
Kader Zongo, étudiant en deuxième année au département des Lettres modernes : « la nomination de l’ex-chef de file de l’opposition, Zéphirin Diabré, est un acte salutaire »
En ce qui concerne mon commentaire sur le nouveau gouvernement qui vient d’être formé, il faut dire que plusieurs points me tiennent à cœur. Premièrement il s’agit du taux de femmes dans ce gouvernement. Nous remarquons, comme quoi, il y a un taux élevé de femmes. Donc, ça déjà, c’est vraiment quelque chose à saluer, quelque chose de louable.
Ce qu’il faut ajouter, également, c’est la nomination de l’ex-chef de file de l’opposition Zéphirin Diabré comme ministre d’Etat auprès du président du Faso, chargé de la Réconciliation nationale et de la Cohésion sociale. C’est également un acte salutaire qu’il faut vraiment apprécier.
Qu’on le veuille ou pas, nous pensons qu’à un moment donné, si les acteurs politiques, déjà, arrivent à former un gouvernement et convoquer un ex-chef de file de l’opposition dans ce gouvernement, nous pensons qu’ensemble avec leurs actions communes, nous pourrons nous attendre à quelque chose de meilleur que le gouvernement passé.
Wendyam Landry Kaboré, étudiant en cinquième année de médecine : « Quoi qu’on dise, on attend de voir, vraiment, de quoi ils sont capables ».
Sur le nouveau gouvernement, on a vu un peu la composition, je pense qu’on peut dire qu’il y a certaines personnes qui sont à la place qu’il leur faut et d’autres non. C’est un peu l’étonnement pour moi. Mais j’attends de voir vraiment de quoi ils sont capables. Pour parler de ceux qui sont à leurs place, il y a, par exemple, le ministre de l’Education nationale, le Pr Stanislas Ouaro, ou bien le ministre de l’Enseignement supérieur (Pr Alkassoum Maiga) ou encore le ministre de la Santé (Pr Charlemagne Ouédraogo). Eux, je pense qu’ils ont fait le domaine, ils connaissent la réalité de la chose, donc tenir ce ministère c’est en leur faveur, mais d’autres personnes n’ont pas la qualification et ils sont là. Donc pour moi c’est de l’étonnement.
Inoussa Bado, employé de commerce au grand marché de Ouagadougou : « sur le nouveau gouvernement je n’y vois rien de mal »
Sur le nouveau gouvernement je n’y vois rien de mal. A propos du ministre de la Défense, s’ils (président du Faso et PM) pouvaient mettre un homme de tenue, ça allait arranger les choses. Quant à notre ministre du Commerce, je ne le connais pas assez. Je lui souhaite beaucoup de courage. Qu’il voie notre cas aussi dans le commerce surtout le dédouanement au niveau des frontières.
Yénilo Bahan, étudiant en Licence 3 d’anglais : « nos attentes, les nouveaux arrivants les connaissent déjà »
En ce qui concerne mon appréciation sur le nouveau gouvernement, je pense que nos attentes, les nouveaux arrivants les connaissent déjà. Je n’attends rien de nouveau d’eux, parce que ce sont des anciens nouveaux gouvernants, ils ont montré leurs preuves, ils appartiennent à un système qui a échoué. Pour ma part, on ne peut rien attendre de concret d’eux, parce que ce qu’ils vont mettre en œuvre ce sont les injonctions du système Bretton Woods à travers la Banque mondiale, le FMI. Et ils vont suivre effectivement le même système qui opprime et exploite notre peuple.
Les préoccupations sont connues et au niveau des étudiants, nos autorités connaissent déjà nos préoccupations à savoir la suspension du LMD (Licence Master, Doctorat) que nous exigeons, à savoir l’amélioration de nos conditions de vie et d’étude. Donc si ces derniers veulent aller dans le sens de répondre aux aspirations des enfants du peuple que nous sommes au niveau du campus, c’est de mettre tout en œuvre afin que ces préoccupations puissent être prises en compte dans leur gouvernance.
En ce qui concerne la population de façon générale, lorsque nous regardons au niveau des mines, en tout cas, la plupart des terres des paysans sont en train d’être arraché au profit des sociétés minières et on voit que nos autorités ne font rien pour améliorer effectivement cet état de fait, c’est-à-dire pour faire en sorte que ce qui rentre dans la caisse de l’état, que le pourcentage puisse être amélioré. Donc le nouveau gouvernement doit aller dans ce sens.
Oumpounini MANDOBIGA (stagiaire)