L’ex-chef de file de l’opposition burkinabè, Zéphirin Diabré et le président du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), parti au pouvoir, ont « décidé de se pardonner », selon un communiqué du président de l’Union pour le progrès et le changement (UPC) qui a désormais en charge le ministère de la Réconciliation nationale et de la Cohésion sociale, rendu public ce mardi 19 janvier 2021.
« Comme tous les Burkinabè le savent, j’avais déposé une plainte en décembre 2017 contre monsieur Simon Compaoré, à l’époque ministre de la Sécurité, lors de la crise qui avait secoué notre parti suite à la démission de 13 députés de notre groupe parlementaire », rappelle M Diabré dans la note.
Le ministre chargé de réconcilier les Burkinabè mentionne dans son texte qu’« il (lui) plaît d’informer l’ensemble du peuple burkinabè et l’opinion internationale qu’(il) a eu une rencontre fraternelle avec monsieur Simon Compaoré, et qu’(ils) ont décidé tous les deux de (se) pardonner et de (se) réconcilier ».
« J’ai demandé à mon avocat d’engager les démarches pour retirer ma plainte. Je demande aux uns et aux autres de considérer avec nous que cet épisode est désormais clos et oublié », insiste l’ex-leader de l’opposition burkinabè qui n’était pas tendre avec le MPP et ses alliés. « Que la paix, la réconciliation et la concorde règnent au Burkina Faso ! », termine-t-il ses propos.
Ce communiqué a été rendu public presqu’au même moment quand le président du MPP, Simon Compaoré, l’annonçait face à la presse ce mardi. Accusé de détention illégale d’arme quand il était ministre de la Sécurité, M. Compaoré a laissé entendre qu’il s’est « réconcilié » avec Zéphirin Diabré.
La nomination du président de l’UPC, Zéphirin Diabré, à la tête du ministère de la Réconciliation nationale et de la Cohésion sociale, avait suscité beaucoup de commentaires. Mais depuis sa nomination le 10 janvier, M. Diabré est en action pour l’accomplissement de la mission qui lui a été confiée.
Après plusieurs rencontres avec notamment des organisations de la société qui militent pour la réconciliation et la cohésion sociale au Burkina Faso, ce communiqué s’inscrit dans le sens du rassemblement des Burkinabè qui doivent tous s’impliquer dans le développement du pays mis à mal essentiellement par des attaques armées et une crise sanitaire due à la Covid-19.
Par Bernard BOUGOUM