Le président de la Coalition pour la démocratie et la réconciliation nationale (CODER), Ablassé Ouédraogo qui a salué la création d’un ministère de la Réconciliation nationale, a appelé, ce vendredi 12 mars 2021 face à la presse à Ouagadougou, le président Roch Kaboré à « rester dans le droit fil de ses engagements ».
La Coalition pour la Démocratie et la Réconciliation nationale (CODER) représentée à sa conférence de presse par le premier responsable de Le Faso Autrement Ablassé Ouédraogo, du président de Union nationale pour la démocratie et le développent (UNDD) Me Hermann Yaméogo et celui du Rassemblement pour un sursaut républicain (RSR) Réné Emile Kaboré, a félicité le président du Faso Roch Kaboré pour avoir créé un ministère en charge de la Réconciliation nationale. Elle a assuré le soutien et la disponibilité de ses membres pour le succès de la mission du ministre Zéphirin Diabré, le premier responsable de ce département.
« Cela fait significatif d’une volonté de passer aux actes, quant à la demande insistante de réconciliation nationale, et ne peut laisser indifférents la CODER et ses membres », a dit M. Ouédraogo qui a souhaité que cette voie soit « consolidée » et « parée contre toute récupération et corruption ».
Il a recommandé au ministre Diabré « d’user de toutes ses compétences et affinités personnelles avec le président du Faso, pour l’exhorter à être le déclencheur autant que le garant de cette réconciliation par des gestes préalables de concorde nationale ».
« En attendant de pouvoir le lui exprimer directement avec nos vœux de pleins succès, nous réitérons nos encouragements au peuple burkinabè que nous ne manquerons pas non plus d’aiguillonner à renforcer son option pour la paix des braves, par une adhésion massive à la politique de réconciliation nationale », a déclaré le président de la CODER.
Selon la CODER, parler de la réconciliation, c’est aussi parler de la justice car elle « est au cœur du processus », mais indique que la « justice classique ne peut pas être une solution aux problèmes ». « On peut aller à la réconciliation mais en donnant une autre dimension à la justice », a soutenu Me Hermann Yaméogo de l’UNDD qui a affirmé que « la réconciliation repose sur du compromis ». Pour les membres de ce regroupement, il faut pour la réconciliation une justice transitionnelle.
La CODER a par ailleurs appelé le président du Faso à convoquer le forum comme il l’avait promis afin de jeter la base de cette réconciliation. « Il vaut mieux la réaliser rapidement », a dit Ablassé Ouédraogo qui soutient que cela contribuera à amoindrir la souffrance de la population.
Par Daouda ZONGO