Pour l’honneur de la Côte d’Ivoire, de l’Afrique et surtout de la femme, il faut que ce deuxième retour de cheffe Zeinab Bancé derrière les fourneaux, soit le bon! Le challenge est lourd, mais l’Ivoirienne a décidé de mettre toute sa détermination dans la balance, pour battre le record Guinness du plus long marathon de cuisine. En rentrant à la cuisine, ce soir de jeudi 27 mars, Zeinab Bancé est consciente qu’elle ne se contentera pas de mijoter, vite fait, un plat d’attiéké poisson, juste pour le repas du soir. Dans l’antre du Palais des sports de Treichville, à Abidjan, où elle a implanté ses foyers, la compétitrice, animée d’une détermination digne de la rage de vaincre des Eléphants ivoiriens à la finale de la CAN 2024, qu’ils ont remportée, le 11 février de l’année dernière, contre le Nigeria, cheffe Zeinab compte cuisiner, pendant au moins 120 heures d’affilée, pour seulement 2 heures de repos par jour, un grand nombre de plats de la Côte d’Ivoire et de l’Afrique.
Le défi n’est pas nouveau pour cheffe Zeinab Bancé et la volonté de le remporter demeure la même. Elle s’était déjà livrée au jeu, pendant 131 heures, le 24 décembre dernier. Sauf que le cadeau de Noël qu’elle voulait offrir à la Côte d’Ivoire et à toute l’Afrique, aura, en fin de compte, un goût de fiel! Son record n’a pas été homologué, faute à un souci de captation vidéo qui a empêché le jury des records Guinness d’apprécier de façon rigoureuse, la prestation de la candidate à la gloire. Pourtant, elle avait réussi à cuisiner 15 000 plats en 5 jours, avec 5 minutes de pause par heure, pour au moins 287 menus, réalisant une carte culinaire nationale, des menus de toutes les régions de la Côte d’Ivoire. De plus, son action avait un pendant social, car des familles entières délogées à l’époque dans une action de déguerpissement opérée dans la capitale ivoirienne, avaient été nourries avec ces plats.
Le 2 avril, cheffe Zeinab Bancé, soutenue par ses concitoyennes et tout un continent, entend fait retentir l’Abidjanaise, l’hymne national ivoirien. Car, elle aura fait la fierté d’une Côte d’Ivoire plongée jusqu’au cou, dans les débats politiques, à l’orée de la présidentielle de 2025. Cheffe Bancé, qui tient un restaurant qui a pignon sur rue à Abidjan, n’a, actuellement qu’un seul objectif, celui de faire son entrée dans le cercle prestigieux des recordmans Guinness, puisque, si elle réussit son pari, elle aurait détrôné, dans le domaine, Alan Fisher, fort de ses 119 heures 57 minutes qui, lui, tient une bonne longueur sur la Nigériane, Hilda Baci, de son vrai nom Effiong Bassey, qui a réalisé, elle, 93 heures et 11 minutes.
Pour une fois que l’initiative bat en brèche l’idée reçue, de la femme africaine dont la place est à la cuisine, le mérite est grand pour cheffe Zeinab Bancé. Non seulement elle contribue à rehausser l’image de la femme, mais elle renforce la cuisine africaine, dans sa dimension internationale. Du reste, si elle sort victorieuse de cette épreuve, l’Ivoirienne ne fera que conforter l’envie de toutes ces «cordons bleus» africaines de figurer dans le livre Guinness des Records, ou, tout au moins, de donner encore plus de goût à la cuisine africaine sur les menus des grands restaurants dans le monde.
Avec Cheffe Zeinab Bancé c’est la cuisine qui gagnera, c’est la femme africaine qui sera à l’honneur!
Par Wakat Séra
