L’opposant Succès Masra s’est prononcé le 29 novembre 2023 sur le référendum constitutionnel prévu au Tchad le 17 décembre prochain. Le président du parti Les Transformateurs a opté « pour la troisième voie », interprété comme « ni oui, ni non » par les autres opposants politiques du pouvoir.
Selon la Radio France internationale, l’opposant Succès Masra rentré d’exil en début novembre, après sa réconciliation avec le pouvoir de Mahamat Idriss Déby, a opté « pour la troisième voie ». Ce qui traduirait à une stratégie du « ni-ni », c’est-à-dire « ni oui ni non » par plusieurs opposants et analystes.
« Le débat entre les pro-État unitaire et pro-État fédéral n’est pas encore tranché au sein de son parti », Les Transformateurs, indique la même source. Quant au projet de constitution dans son ensemble, « il est meilleur que celui adopté en 2020 », affirme l’opposant, même s’il reconnaît qu’il n’intègre pas « ses principales revendications, un ticket présidentiel constitué d’un président et d’un vice-président élus ou encore des gouverneurs de provinces également élus ». Mais là aussi, « il appelle les Tchadiens à voter en leur âme et conscience », souligne le média français.
Le média indique, par ailleurs, que « les critiques » professées « à l’encontre de l’opposant sont balayés d’un revers de main » par celui-ci. Le président du parti Les Transformateurs se dit « droit dans ses bottes », en rappelant qu’il a fait le choix de « la réconciliation dans la justice ». Il ajoute que, « pour avancer, le président de transition et moi avons dû faire des concessions chacun ». « C’est ça être un homme d’État », martèle-t-il, en assurant qu’il n’y a pas d’« accord secret » entre eux, comme certains le prétendent.
Par Issa Sidwayan TIENDREBEOGO (Stagiaire)
