Le directeur artistique des Rencontres Musicales Africaines (REMA), Mohamed Kaboré, plus connu sous son nom de star, « Alif Naaba », a annoncé, le vendredi 6 septembre 2024, la septième édition de l’évènement qui se tiendra, du 17 au 19 octobre 2024, à Ouagadougou et du 25 au 26 du même mois à Bobo-Dioulasso, la deuxième ville du Burkina. Face à la presse à Ouagadougou, il a décliné les axes de l’activité et invité les populations à ne pas se faire conter cette édition qui sonne la maturité de la manifestation culturelle devenue une marque en Afrique, concernant la promotion des œuvres musicales.
Les responsables des Rencontres Musicales Africaines (REMA) ont animé une conférence de presse dans la soirée du vendredi 6 septembre 2024 à l’hôtel Bravia à Ouagadougou pour annoncer les couleurs de la septième édition de l’évènement culturel qui s’est imposé en Afrique en matière de promotion des œuvres musicales. C’est le directeur artistique des REMA, Alif Naaba, qui a présenté le programme de l’activité.
Les REMA, c’est, entre autres, « la mise en place d’un réseau de professionnels de la musique sur le continent africain en vue de mettre sur la table, les questions concernant le business de la musique. Les REMA facilite aussi la découverte des jeunes talents et permettent le partage des bonnes pratiques, surtout actuelles, à travers les formations en vue de mieux aider à structurer le secteur », a affirmé le directeur artistique de l’évènement culturel, Mohamed Noura Kaboré alias « Alif Naaba » qui dit avoir envie de proposer un autre « narratif de la musique burkinabè ».
A écouter Alif Naaba, toutes les éditions des REMA ne se ressemblent pas, si fait qu’il n’est pas possible de les comparer parce que chaque édition est unique en son genre. « Cette année, il y a beaucoup d’innovations. Pour que chaque édition soit différente, il faut qu’il y est des innovations majeures », a-t-il dit, expliquant qu’il y a par exemple les REMA space qui contient en son sein des sous activités des REMA qui seront réalisées au niveau du rond-point du Monument des Martyrs à Ouaga 2000.
Il y a aussi les « REMA expot » toujours au niveau du Monument des Martyrs à Ouaga 2000 qui va concerner tous les acteurs qui travaillent dans le secteur de la musique dont les labels, les structures de productions de son, les partenaires de l’intérieur comme de l’extérieur, les sponsors et les institutions qui soutiennent la musique burkinabè. Toujours dans l’espace des REMA space, il y aura les « REMA play » qui sont les grands concerts des REMA. Les « REMA play » permettront de délocaliser les showcases concernant les artistes qui ont postulé pour venir jouer devant des professionnels et le grand public. « Il y en a eu 408 cette année, mais nous avons retenus dix venus de tout le continent qui vont performer », a signifié le directeur artistique des REMA.
A l’intérieur des REMA space, il y aura aussi les concepts « Immersio » qui prend en compte les jeunes, notamment, les étudiants qui veulent se lancer dans le milieu afin qu’ils aient des b.a.-ba sur un parcours métier, et, « Rêve (Rema village enfants) » visant à dédier un spectacle pour les enfants toujours au Monuments des Martyrs de Ouaga 2000. Comme autre innovations aux REMA 7, il y a le « Label vert » qui vise à engager la jeunesse dans la préservation de l’environnement.
Pour cette 7e édition des REMA, il y aura quatre panels qui vont décortiquer la thématique globale en la déclinant sur trois points à savoir « libérer la créativité, briser les frontières et accéder à une audience globale ». Cela va permettre de toucher tous les points du thème global et d’y apporter des solutions. Les panélistes viennent d’un peu partout du monde. Il est prévu aussi des formations pour les jeunes artistes et les acteurs de la filière musique. Ça va concerner des notions comme chef de projet musique, la distribution, le podcast, etc.
Parlant du contexte d’insécurité, Alif Naaba a déclaré que les « REMA sont devenues aujourd’hui aussi une arme de résilience au Burkina Faso ». Cette année, ce sont « 25 pays (contre 21 l’année dernière) qui sont invités dont des professionnels, des artistes et des experts », a dit Alif Naaba qui a précisé que le thème est : « L’AfroDigital créatif et économique en émergence ». Selon le directeur des REMA, ils ont choisi ce thème parce que l’Afrique s’est accaparée du digital depuis quelques.
« Il y a vraiment une dynamique énorme du digital qui a beaucoup aidé dans l’autoproduction. Ce qui a permis de faire un énorme bond au niveau économique. Les REMA voudraient y réfléchir cette année pour proposer encore plus de solutions pour atteindre une audience mondiale », a soutenu la star Alif Naaba.
A ce jour, c’est « plus de 800 professionnels » de la musique qui viennent au REMA et c’est « 32 pays qui y ont participé », a révélé Alif Naaba qui a ajouté qu’il y a eu « plus de 100 concerts » qui y ont été donnés.
Le patron de cette 7e édition des REMA est le ministre d’Etat, ministre en charge de la Culture, Rimtalba Jean-Emmanuel Ouédraogo.
Par Bernard BOUGOUM