La livraison du Stade du 4 Août, en rénovation, ne sera pas de sitôt, à en croire le chef de mission de la Confédération africaine de football (CAF), Muhammad Feizal Sidat, qui a déclaré, le lundi 28 août 2023, à l’issue de son inspection, qu’«il y a beaucoup de choses à faire».
Plus de trois ans que les Etalons du Burkina Faso n’ont plus joué au Stade du 4 Août, depuis que celui-ci a été suspendu en mars 2021, par la Confédération africaine de football (CAF) pour non-conformité aux standards internationaux. Mais les acteurs du football burkinabè ne sont pas au bout de leur peine et l’attente devra encore durer dans le temps. En effet, une mission d’inspection des stades envoyée par la CAF, ayant livré ses conclusions le lundi 28 août dernier, a noté qu’«il y a beaucoup de choses à faire» dans les travaux de rénovation du plus grand stade du Burkina Faso.
«A part la pose des sièges, tout le travail de réhabilitation doit être repris», a signifié le chargé des inspections Muhammad Feizal Sidat. L’émissaire de la CAF a souhaité que les autorités du football burkinabè «garantissent que les gens qui travaillent sur la rénovation du Stade du 4 Août sont qualifiés». «Parce que ce n’est pas comme une maison. Il y a des spécificités avec lesquelles il faut faire attention», a-t-il déclaré.
A l’émission Sport Box, de la RTB, le ministre burkinabè en charge des Sports, Boubakar Savadogo, a reconnu qu’il y a eu «des problèmes à plusieurs niveaux» dans le cadre des travaux. «Il y avait beaucoup de bricolages», a affirmé le ministre, confiant que «ce n’est qu’en janvier 2023» que les différents acteurs ont été associés à la réhabilitation du Stade du 4 Août.
«C‘était tout un imbroglio qui s’enchaînait», a regretté M. Savadogo. Il a expliqué que c’est dans ce cadre que lui et son équipe ont mis en place un Comité de suivi qui a exigé dès sa première réunion, qu’il y ait la visite de la CAF pour inspecter les travaux en cours. «Je ne peux pas comprendre que des travaux qui doivent être faits selon un processus de normalisation, on puisse les entamer et vouloir tout terminer sans que l’instance qui doit les approuver ne les inspecte. J’étais étonné que les gens aient commencé de cette manière», a fait savoir le chef du Département en charge des Sports.
Le président de la Fédération burkinabè de football (FBF), Lazare Banssé, s’est lui aussi exprimé sur la question du stade. Il a déploré un «manque de concertation», déclarant qu’«il aurait fallu dès le départ, dans les plans architecturaux, travailler en étroite collaboration avec la Fédération, la CAF et la FIFA». Mais le patron de l’instance dirigeante du football burkinabè a afirmé que le tir sera «rectifié» avec le rapport de la mission d’inspection de la CAF.
Par Siaka CISSE
