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Rentrée judiciaire 2017-2018: les magistrats burkinabè invités à « réduire les délais » de traitement des dossiers

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Rentrée judiciaire au Burkina

La présidente du Conseil supérieur de la magistrature du Burkina, Thérèse Traoré a invité « tous les magistrats à redoubler d’ardeur » en vue de « réduire les délais » de traitement des dossiers, à l’occasion de la rentrée judiciaire 2017-2018 ce lundi 2 octobre 2017.

« C’est le lieu pour moi de lancer un appel à tous les magistrats de redoubler d’ardeur dans le traitement diligent des dossiers », a affirmé Mme Traoré pour qui « ce n’est que de cette manière, en réduisant de façon sensible les délais de traitement des dossiers que nous serons en phase avec (les) populations ».

La rentrée judiciaire qui s’est effectuée ce jour sous le thème « Les rapports entre les juridictions communautaires africaines et les juridictions nationales », est « un moment capital et d’introspection, de projection de tous les acteurs afin de relever les défis du moment », selon la présidente du Conseil supérieur de la magistrature.

Pour elle, « désormais la place et le rôle du juge communautaire s’impose et il est important pour les acteurs judiciaires nationaux d’en tenir compte ». « Le dialogue judiciaire est un moyen pour une collaboration efficace entre les juridictions nationales et celles communautaires », a-t-elle poursuivi indiquant que « la prise en compte de la primauté et de l’effet direct du droit communautaire par les juges nationaux, doivent être une réalité ».

Le président du Faso, Roch Kaboré à la rentrée judiciaire

Présent à cette audience de la rentrée judiciaire solennelle, le président du Faso, Roch Kaboré a exhorté les magistrats « à ce que cette introspection leur permette de travailler, et ce, en phase avec leur peuple, parce que la justice qui est rendue est rendue au nom du peuple ». « De ce point de vue, nous devons travailler à ce que les décisions de justice participent non seulement à la consolidation de la paix sociale mais également au renforcement du tissu social dans notre pays », a dit M. Kaboré pour qui « cela est important ».

Par ailleurs, le président Kaboré a lancé « un appel à tous ceux qui se bousculent çà et là pour des questions de justice pour dire qu’il faut que quelque part nous fassions confiance à notre justice et que conformément à ce que tout le monde a demandé, nous respectons également l’indépendance de la justice pour laisser les juges trancher en toute quiétude, en tout respect des droits des uns et des autres de manière à ce que nous puisons sortir grandi dans la consolidation de l’état de droit et  de la démocratie dans notre pays ».

Concernant le thème de la rentrée judiciaire, le président du Faso note que la question « c’est de voir quels sont les rapports que nous devons avoir entre les juridictions nationales et les juridictions communautaires » et « cela signifie qu’il y a un intérêt majeur à ce que nous essayons de faire en sorte de pouvoir non seulement et de définir les normes et les compétence de chaque juridiction afin de permettre d’éviter justement les conflits inutiles qui se posent entre ces différentes juridictions puisqu’il s’agit de crédibiliser la justice aussi bien au plan national qu’au plan communautaire ».

Par Daouda ZONGO