Le fondateur des éditions Le Pays, Boureima Jérémie Sigué, à la suite de deux publications, a indexé dans son nouvel ouvrage publié le 26 juillet 2017, La faillite morale du chef d’Etat africain. Pour ce journaliste émérite, les dirigeants au sommet comptent, en premiers, parmi les responsables du retard de l’Afrique en matière de développement sur tous les plans. Toutefois, l’auteur donne une lueur d’espoir, car la constance et la détermination de certaines catégories sociales sont des signaux qui indiquent une réelle prise de conscience des Africains quant à leur situations de vie précaires.
Paru aux éditions «Le Pays» le 26 juillet 2017, l’ouvrage intitulé La Faillite morale du chef d’Etat africain, de Boureima Jérémie Sigué, l’un des pionniers de la presse privée au Burkina, est un essai politique qui interpelle principalement les gouvernants africains et l’élite africaine sur les maux qui minent le Berceau de l’humanité.
Composé de quatre parties subdivisées en onze chapitres, le livre de M. SIGUE, diplômé des universités de Dakar et de Paris II Panthéon, situe sans complaisance les responsabilités des Africains qui manquent de vision et de courage pour retenir des choix optimums, capables de sortir l’Afrique et les Africains qui vivent une vie misérabiliste.
L’auteur mettant en exergue le triste sort réservé à de nombreux millions d’Africains, à travers quelques thèmes comme Anthropologie et éthique politique en Afrique noire; l’armée, une abbaye de Telem; Jeunesses, migration, intégration; les prédateurs de la Démocratie en Afrique, impute le retard du continent noir aux manquements démocratiques, dus en partie aux absolutismes stériles de ses dirigeants.
Après « Faut-il désespérer de l’Afrique? » et « Médias et Gouvernance: Le sel ou le poison », deux oeuvres qui font le bonheur de la littérature africaine, l’auteur, qui a occupé de multiples fonctions dans l’administration publique et le secteur privé, bien averti des questions politiques, économiques, sécuritaires et sociales de l’Afrique, par le biais du message qu’il transmet dans cet ouvrage de 267 pages, évoque sans langue de bois les problèmes qui enfoncent le continent africain, et sonne le tocsin pour une meilleure reconsidération de la culture qu’il considère comme la base matricielle du développement sur tous ses axes.
Si le journaliste et écrivain burkinabè s’est voulu plus objectif en ressortant les problèmes qui assaillent l’Afrique, il nourrit cependant l’espoir que ce beau continent, devenu depuis ces dernières années, l’attraction de toutes les puissances du monde vu ses richesses naturelles, s’en sortira, avec l’engagement des Organisations de la société civile, qui feront entrer l’Afrique dans le cercle magique des vertueux des continents qui comptent dans la conscience universelle.
Par Mathias BAZIE