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Retour des biens culturels africains: des acteurs formés sur un plan d’action à Ouagadougou

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Photo de famille avec les participants à l'atelier de la CEDEAO

Le secrétaire général du ministère burkinabè de la Culture, des Arts et du Tourisme, Dr Lassina Simporé, a ouvert ce mardi 17 mars 2020, des travaux regroupant une dizaine d’acteurs culturels de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Cet atelier vise à imprégner les participants des pays francophones de la CEDEAO, des documents d’orientation en matière de culture en vue d’une bonne mise en œuvre de la politique culturelle régionale et son plan d’action sur le retour des biens culturels africains à leurs pays d’origine.

Les participants à cet atelier seront informés sur les documents d’orientation en matière de culture pour avoir les compétences notamment sur le plan légale pour le retour des biens culturels africains qui est une grosse bataille. Pour M. Simporé, « c’est une bataille qu’il faut mener mais pas de manière esseulée ». Selon le deuxième responsable du ministère en charge de la Culture au Burkina, « nous pouvons nous adosser sur la politique culturelle régionale de la CEDEAO pour sauver nos biens qui sont hors de l’Afrique ». C’est pourquoi il a estimé que « c’est important pour le Burkina de contribuer à la vulgarisation de ces textes », d’où sa présence à cette ouverture pour matérialiser le soutien du gouvernement.

Ainsi, la conduite de l’action culturelle par la CEDEAO va démontrer le fort potentiel de la culture comme un secteur de croissance, permettant de passer de la « CEDEAO des Etats » à la « CEDEAO des peuples », s’est dit convaincu, Dr Lassina Simporé.

Les acteurs culturels réunis ce jour à Ouagadougou vont être édifiés en long et large sur la politique culturelle régionale et son plan d’action sur le retour des biens culturels, a précisé le chef de la division culturelle de l’institution régionale, CEDEAO, Emile Zida. Les documents qui feront l’objet de communication ont été adoptés en Conseil des ministres en décembre et entérinés par les chefs d’Etat au même mois, a ajouté M. Zida.

« Donc il était très important pour la CEDEAO que les acteurs de terrain connaissent bien ces documents, puissent se les approprier, et surtout puissent prendre en compte ces documents dans leur stratégie de planification », a-t-il déclaré.

Le secrétaire général du ministère burkinabè de la Culture, Lassina SImporé, et le chef de la division culturelle de la CEDEAO, Emile Zida, (à gauche)

Ce sont deux documents d’environs une dizaine d’axes qui seront communiqués. En ce qui concerne la politique culturelle, il y en a cinq axes.

Le premier fait allusion au patrimoine culturel qui concerne la conservation, la valorisation et la transmission. Le deuxième axe quant à lui a trait au développement des zones culturelles et créatives et au développement du marché régional des biens et services culturels. Il contribue à favoriser la libre circulation des biens dans l’espace CEDEAO. Le troisième axe traite du développement de la propreté intellectuelle tandis que le quatrième se penche sur la promotion de la culture de la paix. Le cinquième et dernier axe de la politique culturelle concerne la gouvernance et le système de diffusion pour mettre en exergue tout ce qui concerne les statistiques. Cela permettra de fournir à la CEDEAO des indicateurs sur la culture. Tout ça concerne la politique culturelle.

Le deuxième document est le plan d’action sur le retour des biens culturels qui comporte trois axes. Il y a un premier axe sur la conservation, la protection et la valorisation du patrimoine culturel. Le deuxième axe porte sur le renforcement des capacités des acteurs du patrimoine culturel une fois retournés dans leurs pays respectifs. Le troisième et dernier axe de ce document évoque la coopération intra régional et la coopération internationale.

« Il revient à ces acteurs une fois (nantis de compétence) et retournés dans leurs pays, de donner aussi des séances d’information sur ces documents », a exhorté le chef de la division culturelle de la CEDEAO, Emile Zida.

La politique culturelle régionale vise de façon générale à « contribuer au développement socio-économique durable et à l’intégration régionale par la promotion de la diversité culturelle et des industries culturelles et créatives », selon les organisateurs de cet atelier de vulgarisation.

A noter au passage que du fait du Coronavirus, la maladie infectieuse qui a atteint plus de 180 000 personnes dans le monde actuellement, les participants portaient des masques tels que recommandé par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), pour se prémunir d’une éventuelle contagion.

Par Bernard BOUGOUM