Le président nigérien Mohamed Bazoum, s’est exprimé sur le retrait de Barkhane et de Takuba du Mali, estimant que ce retrait pourrait plonger tout le Sahel dans le chaos. Pour ce faire, il a indiqué que cette situation appelle à une réorganisation des pays du Sahel notamment le Niger qui partage une frontière avec le Mali.
Le départ de la force française Barkhane et de l’Union européenne Takuba du Mali pourrait entraîner un effet de résurgence de la menace terroriste à la frontière Mali-Niger. C’est du moins ce que craint le président nigérien Mohamed Bazoum, pour qui le retrait de ces forces appelle à une réorganisation des pays du Sahel afin d’être à même d’endiguer le fléau du terrorisme.
«Le départ de Barkhane va créer un vide qui sera rempli par les organisations terroristes déjà présentes dans cette région. Cela va être une menace qui hypothéquera toute la stabilité du Mali d’abord, puis celle du Niger et de la sous-région par effet de contagion», a ainsi analysé le chef de l’Etat nigérien, qui a noté que Barkhane et Takuba jouent un rôle déterminant dans la sécurisation du Nord du Mali qui fait frontière avec le Niger.
Suite au retrait des deux forces du Mali dans un climat de tensions, la France et ses partenaires européens ont précisé que ces forces seront redéployées dans le grand Sahel, notamment dans les pays qui en feraient la demande.
Ainsi des pays comme le Bénin, au regard des développements récents dans ce pays, «il est clair que ces pays ont des besoins», a estimé M. Bazoum. Quant à son pays, le Niger, il devrait accueillir de nouvelles bases pour la force militaire européenne Takuba, une décision va offrir de «grands avantages à son pays», pense Mohamed Bazoum qui ne doute pas de la force de frappe desdites forces.
Par Wakat Séra
