De nombreuses personnes, répondant à l’appel de la Coordination nationale des associations de la veille citoyenne (CNAVC), ont manifesté, ce mardi 28 janvier 2025, dans plusieurs villes du Burkina Faso, pour réaffirmer leur soutien aux dirigeants des pays membres de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) qui se sont retirés de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
De nombreux «wayiyans», soutiens farouches des pays membres de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) que sont le Burkina Faso, le Mali et le Niger, ont, une fois de plus, répondu massivement à l’appel de leurs organisations. En effet, la Place de la Nation de Ouagadougou était bondée de monde dans la matinée de ce mardi 28 janvier 2025. Les manifestants célébraient l’an I du retrait de l’AES de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Le géant meeting qui a vu la participation du gouvernement, notamment le Premier ministre, Jean Emmanuel Ouédraogo, visait surtout à réaffirmer le « soutien indéfectible » des wayiyans aux présidents burkinabè, le capitaine Ibrahim Traoré et ses homologues malien, le général Assimi Goïta et nigérien, le général Abdourahmane Tiani.
« Il y a un an, nos trois pays, qui ne forment plus désormais qu’un, sous le leadership de leurs Excellences, le capitaine Ibrahim Traoré, le général Abdourahamane Tiani, et le général Assimi Goïta, répondant aux aspirations profondes des peuples de l’AES, ont assumé la décision courageuse et historique de quitter définitivement la CEDEAO. Le capitaine Thomas Sankara avait dit que pour rompre le cordon de l’impérialisme, il ne faut pas se faire d’illusions : cela ne se fera pas par les tendres mains d’une sage-femme, mais par une hache et par un coup sec », a lancé le chef de l’Exécutif burkinabè, Jean Emmanuel Ouédraogo.
Pour M. Ouédraogo, « le coup sec a été porté il y a un an par nos trois grands leaders historiques ». « Aujourd’hui, la CEDEAO, ou ce qui reste de la CEDEAO, est derrière nous. Aujourd’hui, plus que jamais, le capitaine Ibrahim Traoré et ses frères, le Général Goïta et le Général Tiani, sont plus que jamais déterminés à mener ce combat historique jusqu’à la victoire totale », a-t-il avancé, rappelant que « vous avez été témoins de tout ce qui a été orchestré ces derniers jours. Je sais que vous savez lire entre les lignes. L’objectif était de nous affaiblir, de nous faire peur, mais partout où ils ont tenté, ils ont essuyé une défaite cuisante ».
« La CEDEAO, c’est l’une des cordes de notre asservissement qui a été coupée nette le 28 janvier 2024. Nous savons qu’il y a d’autres cordes qui restent, mais nos trois chefs d’État tiennent toujours la hache fermement. Cela signifie que toutes les cordes seront tranchées sans état d’âme. Donc, camarades, c’est un message de remobilisation », a-t-il lancé sous les cris des manifestants surexcités.
Dans plusieurs autres villes du pays, des manifestations de même type et de même envergure, ont été organisées par la Coordination nationale des associations de la veille citoyenne (CNAVC) pour passer le message similaire à savoir que ces rassemblements populaires sonnent comme « l’enterrement » de la CEDEAO par les pays de l’AES.
Par Bernard BOUGOUM