Des agents du ministère burkinabè en charge de l’Economie et des Finances (MINEFID), regroupés au sein d’une coordination de six syndicats du département, ont exprimé ce vendredi 18 mai 2018, face à la presse, leur « détermination à payer le prix qu’il faut afin d’obtenir satisfaction de leurs préoccupations ».
Les agents du ministère en charge de l’Economie et des Finances regroupés au sein des différents syndicats, notamment de la douane, du trésor, de la planification et de la coopération et des Finances, qui annoncent une grève du 21 au 25 mai 2018, ont présenté leurs excuses aux usagers des directions et services du MINEFID pour les éventuels désagréments que cet arrêt de travail pourrait leur causer.
Selon ces travailleurs, le gouvernement « continue dans sa logique de répression », notamment, « la confiscation du matériel de la coordination des syndicats, lettres de demandes d’explications adressées aux agents qui ont choisir d’obéir au mot d’ordre de grève, des coupures abusives et arbitraires de salaires pour des faits de grève et des menaces ».
« Depuis le dépôt du préavis de grève le 4 mai 2018, le gouvernement n’a daigné reprendre de quelconques négociations avec la coordination des syndicats » du ministère en charge de l’Economie et des Finances, a confié le secrétaire général du syndicat national des travailleurs des douanes, Mathias Kadiogo, porte-parole de la coordination des syndicats du MINEFID. Pour lui, les travailleurs « ne vont pas en grève par plaisir, mais parce que le gouvernement ne leur donne pas autre choix ».
Les points revendicatifs de la plateforme de cette coordination, déposés sur la tables des autorités, sont entre autres, « le respect des engagements des autorités par la reconduction du check off au MINEFID unilatéralement suspendu, la restauration de la dotation du carburant de fonctionnement aux agents, la mise en œuvre intégrale de tous les accords conclus entre (les) différentes organisations syndicales et le gouvernement, le relogement des travailleurs du MINEFID dans le bâtiment R+4 » du ministère.
Ces travailleurs ont indiqué face à la presse qu’ils vont en grève juste pour obtenir du gouvernement « la résolution de leurs légitimes préoccupations professionnelles » et que cela n’est pas « une visée politique comme le dit le Premier ministre Paul Kaba Thiéba et certains responsable du parti au pouvoir », le Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP). « Toute autre interprétation de notre lutte n’est que désinformation, délation et mensonge derrière lesquels se cache à peine voilée une volonté de répression », a prévenu M. Kadiogo.
Par Daouda ZONGO