Le ministre burkinabè de la Fonction publique, du Travail et de la protection sociale, Clément Sawadogo, a affirmé lundi 1er mai que le pouvoir de Roch Kaboré a « donné des réponses audacieuses » à des revendications syndicales et « qu’aucun gouvernement n’a jamais, en une seule année, trouvé autant de solutions », à l’occasion de la célébration de la fête du travail.
« Les problèmes des syndicats ont trouvé beaucoup de solutions. Depuis l’accession de ce gouvernement, nous avons traité énormément de sollicitations des syndicats », a laissé entendre M. Sawadogo, face à la presse après avoir reçu le cahier de doléances des travailleurs qui ont marché de la Bourse du travail à la Caisse nationale de Sécurité sociale.
Selon le ministre, il est « vrai qu’il y avait beaucoup de mouvements mais il y a eu aussi quand même beaucoup de volontés politiques de donner des réponses adéquates aux sollicitations », notant que « les syndicats eux-mêmes reconnaissent que le gouvernement fait des efforts ».
Pour ce qui concerne le cahier de doléances transmis ce jour, le ministre Clément Sawadogo a rassuré les syndicats, que les points revendicatifs seront « examinés » tout en « prenant en compte l’ensemble des préoccupations qui sont celles du peuple (burkinabè) », car pour lui c’est en cela que des « solutions », pourront être trouvées.
Le cahier de doléances des syndicats compte une quarantaine de points, notamment, « l’augmentation des salaires et pensions de 25% pour tous les travailleurs à compter de janvier 2017 et la mise en œuvre de l’ensemble des engagements pris à l’issue des rencontres annuelles gouvernement/syndicats au titre des années 2015 et 2016 d’ici décembre 2017 ».
« On espère que ce cahier de doléances ne restera pas lettre morte comme l’année dernière », a dit le président de mois des centrales syndicales, Georges Koanda.
Pour le ministre Sawadogo, c’est « évident » que le gouvernement « n’arrive pas à satisfaire à toutes les préoccupations », mais il justifie cela par le fait que « le Burkina reste un pays à faible économie ».
« Tout ce que nous pouvons faire pour consolider les acquis des travailleurs nous allons le faire à commencer par le respect des libertés démocratiques syndicales, les principes du dialogue social », a-t-il indiqué, affirmant que « pour les revendications qui ont un caractère économique, qui ont des incidences, (le gouvernement va) les étudier pour les inscrire dans le cadre du possible sans oublier les autres composantes de la population burkinabè, en particulier la jeunesse, les paysans, artisans et éleveurs », entre autres.
Daouda ZONGO