La librairie DIACFA, installée aux alentours de Rood-Wooko, le plus grand marché de Ouagadougou, a été ravagée par un incendie d’origine inconnue. Le feu a causé d’énormes dégâts matériels évalués à plusieurs millions de francs CFA. Murs cassés, vitres brisés, lambeaux de manuels, flaques ou ruissellement d’eau, étagères, piliers et toits noircis de flammes, entre autres, tel était toujours le spectacle désolant que nous avons constaté après que les soldats du feu ont mis environ quatre heures pour maîtriser le feu.
La cour qui abrite la librairie DIACFA continuaient d’être la destination des journalistes et autres curieux qui venaient pour être témoin de cet incendie qui rappelle celui qui avait ravagé tout Rood-Wooko et plongé beaucoup de commerçants dans la misère.
Si certains témoins sont soulagés qu’il n’y a pas eu de perte en vie humaine malgré l’ampleur des flammes, il est a noté que c’est plusieurs dizaines de millions qui ont été perdus à cause de ce drame. Les responsables de DIACFA, sous le choc, que nous avons trouvés sur place qui manquent de mots pour décrire l’horreur de ce qu’ils venaient de vivre, nous ont simplement lancé que le point des dégâts sera fait peut-être dès demain, de même que les causes réelles ayant provoqué ces flammes.
Le périmètre du drame a été quadrillé pour des raisons de sécurité et d’enquêtes et l‘accès à la cour est filtré pour éviter d’autres problèmes, explique un vigile qui montre du doigt les fissures du grand bâtiment noircis de l’intérieur comme de l’extérieur par les flammes. Les soldats du feu ont mis du temps à éteindre le feu parce que le magasin n’avait pas beaucoup d’ouverture, ont souligné des témoins. Selon les témoins, les sapeurs pompiers, pour maitriser le feu, a été obligé de casser le mur. Les tas de débris de murs mélangé à de la paperasserie témoigne de cet état de fait.
Le premier adjoint au maire de Ouagadougou, Moussa Belèm, qui a été aperçu sur les lieux avant notre arrivé aurait dit que c’est un « magasinier » qui a été blessé, déplorant le fait que le magasin était « hermétiquement fermé ».
Le contenu de l’entrepôt n’était pas aussi de nature à faciliter la tâche aux soldats du feu qui ont été fortement mobilisés pour circonscrire les flammes. Le colonel Ernest Kisbédo de la Brigade national des Sapeurs-pompiers (BNSP) de l’aéroport, venu avec son équipe pour renforcer leur collègues à maîtriser le feu, a affirmé à certains de nos confrères que « l’encre, les imprimantes et photocopieuses qui brûlaient, fonctionnent comme de l’hydrocarbure et l’eau simple n’était pas en mesure » d’éteindre les flammes.
Par Bernard BOUGOUM