Le candidat du Parti travailliste au Royaume-Uni, Keir Starmer a été mandaté, le vendredi 5 juillet 2024, par le Roi Charles III, de former un gouvernement en tant que nouveau Premier ministre de ce pays insulaire du nord-ouest européen suite à sa victoire aux législatives contre le Parti conservateur.
A peine quatre années passées, sa formation politique se classait très bas dans les intentions de vote au Royaume-Uni (composé de l’Angleterre, de l’Écosse, du Pays de Galles et de l’Irlande du Nord). Le Parti travailliste, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a renversé le Parti conservateur, lors des dernières élections législatives. A sa tête, Keir Starmer qui venait fraichement d’y être hissé.
«Le changement commence maintenant», a-t-il déclaré dès l’aube et réitérant ainsi sa promesse de «renouveau national». «Je ne vous promets pas que ce sera facile. Il ne suffit pas d’appuyer sur un bouton pour changer un pays. Cela demande un travail difficile», «patient», «déterminé», a égrainé l’ancien avocat de 61 ans et nouveau chef des travailleurs.
Depuis 2010 en effet, c’est la première fois que le Labour (un regroupement politique de centre-gauche) dirigera le Royaume-Uni. Cela, après 14 ans de gouvernements conservateurs suivis d’une avalanche de crises dont l’austérité, le Brexit, des envolées de prix ou encore de valse des Premiers ministres.
«Vous avez envoyé le signal clair que le gouvernement du Royaume-Uni doit changer, et votre jugement est le seul qui compte», a, par ailleurs, reconnu le Premier ministre renvoyé des portes du Downing Street par les Britanniques, Rishi Sunak. A 44 ans, le désormais ex-chef de gouvernement a endossé la responsabilité de l’échec de sa formation, Le Parti conservateur. Ainsi, il a annoncé sa démission prochaine de la tête du parti.
En rappel, selon les résultats quasi-complets des scrutins législatifs aux Royaume-Uni, le Labour a décroché 412 sièges, bien au-delà du seuil des 326 pour obtenir la majorité absolue à la Chambre des Communes et pouvoir gouverner seul. C’est juste en deçà du score historique de Tony Blair en 1997 (418). En revanche, Le Parti conservateur ressort avec son pire résultat depuis le début du XXe siècle avec 121 députés élus contre 365 il y a cinq ans sous Boris Johnson.
Après avoir quitté donc le palais de Buckingham, le diplômé en droit de l’université de Leeds et de l’université d’Oxford; aussi barrister de l’Angleterre ainsi que du pays de Galles, Keir Starmer doit prononcer devant la porte du 10 Downing Street ses premiers mots de Premier ministre.
Par Lassané SAWADOGO (Stagiaire)