Le président du Rwanda, Paul Kagame, en course pour un cinquième mandat, arrive en tête avec « 99,15% des voix », selon les résultats partiels lus, dans la nuit du lundi 15 juillet 2024, à la télévision nationale, par la présidente de la commission électorale, Oda Gasinzigwa.
Le président rwandais Paul Kagame candidat à sa propre succession pour un cinquième mandat, est en passe de faire mieux que l’élection précédente en 2017 qui était de « 98,79 % de voix».
En effet, sur presque 80% des bulletins dépouillés, M. Kagame a obtenu « 99,15 % des voix enregistrées », selon des résultats partiels annoncés lundi soir par la commission électorale qui a indiqué que la totalité des résultats provisoires sont attendus le 20 juillet, avant la proclamation des résultats définitifs le 27 juillet.
Paul Kagame a d’ores et déjà remercié les Rwandais, dans un discours au siège de son parti, le Front patriotique rwandais (FPR). Il a insisté que les résultats, « très élevés » qui ont été présentés pour le moment, sont très lourds de sens.
« Ce ne sont pas que des chiffres, même s’il s’agissait de 100%, ce ne sont pas que des chiffres. Ces chiffres montrent la confiance et c’est ce qui est le plus important », a-t-il signifié.
Ses adversaires dont le leader du seul parti d’opposition autorisé, Frank Habineza, et l’indépendant Philippe Mpayimana, ont obtenu respectivement « 0,53% » et « 0,32% des voix », selon les résultats partiels lus à la télévision nationale par la présidente de la commission électorale, Oda Gasinzigwa.
La Figure historique de l’opposition rwandaise, Victoire Ingabire, n’a pas se présenter à cette élection parce qu’elle a vu la justice rejeter sa demande de restauration de ses droits civiques, dont elle avait été déchue avec sa condamnation en 2013 à quinze ans de prison pour « minimisation du génocide ».
Dans un communiqué, Amnesty International a dénoncé les « sévères restrictions » des droits de l’opposition, ainsi que des « menaces, détentions arbitraires, accusations fabriquées de toutes pièces, meurtres et disparitions forcées ».
Par Bernard BOUGOUM