Du 7 au 13 février 2020, la force Barkhane a mené des opérations contre des groupes armés dans le Sahel et plusieurs assaillants ont été neutralisés. Nous vous proposons un aperçu de l’actualité de cette force française.
Opérations successives dans la région des 3 frontières
Entre le 6 et le 7 février, la force Barkhane a conduit une opération à l’ouest du Gourma. Cette action a abouti à la neutralisation d’une vingtaine de terroristes ainsi qu’à la destruction de plusieurs véhicules. Elle s’est déroulée dans une zone où sévit la katiba du Gourma. Barkhane a mobilisé ses moyens aériens sur très court préavis, démontrant la capacité de la force à agir vite et loin de ses emprises. Un drone REAPER,
une patrouille de Mirage 2000D ainsi qu’un hélicoptère Tigre et un Cougar ont participé à deux frappes ciblées sur une zone où des combattants terroristes avaient été repérés.
Dans le même temps, la force Barkhane a mené une opération ponctuelle dans le Liptako. Les opérations conduites par les commandos de Barkhane ont ainsi permis la mise hors de combat d’une dizaine de terroristes lors de deux actions distinctes, dans des zones où l’État Islamique au Grand Sahara (EIGS) est actif.
Le lendemain, le samedi 8 février, la force a délivré une frappe aérienne dans le Liptako nigérien, neutralisant près d’une dizaine de terroristes.
Barkhane appuie les forces armées maliennes
Le samedi 8 février également, une patrouille de Mirage 2000 est intervenue en appui d’un détachement FAMa, au nord-est de la ville d’Hombori dans le Gourma. Un « show of force » a contribué à mettre en déroute les terroristes qui avaient tendu une embuscade aux FAMa. Outre la coordination mise en place entre les FAMa et la patrouille aérienne, c’est l’action des guetteurs aériens tactiques avancés (GATA) maliens précédemment formés par Barkhane, qui a été décisive, en permettant un dialogue direct entre les Mirage et les troupes au sol.
Dans le même temps, une patrouille d’hélicoptères Tigre a également été engagée dans la zone d’opération. Elle s’est rapidement trouvée au contact du groupe armé terroriste, a neutralisé l’un d’entre eux et a détruit sa moto.
La réaction efficace des FAMa lors de cette embuscade fait écho à leur résistance lors de l’attaque du poste de Dinangourou du 6 février. Après avoir repoussé les assaillants au cours de violents combats qui ont permis de préserver leur emprise, les soldats ont fait appel à des renforts des forces aériennes maliennes. Leur action coordonnée a permis d’infliger de lourdes pertes au groupe terroriste les ayant attaqués. Cette réaction illustre la progression des forces armées maliennes, et est une conséquence directe des efforts fournis par Barkhane et ses partenaires dans le cadre du partenariat militaire opérationnel.
Enfin, les actions de recherche d’éléments des groupes armés terroristes, entreprises à la suite de l’embuscade repoussée par les FAMa dans la région de Hombori, ont été concrétisées le mercredi 12 février par une opération qui a visé un campement des groupes armés terroristes dans la région de Gossi. Cette opération a engagé conjointement des hélicoptères et des Mirage 2000-D, qui ont effectué une frappe. Une quantité importante de matériel a été détruite, et plusieurs terroristes ont été mis hors de combat. Après les frappes, la force Barkhane a mis au sol un groupe de commandos pour sécuriser la zone. Des motos, de l’armement et des vêtements militaires ont été saisis, de même qu’un important volume de carburant.
Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger, et Tchad. Elle regroupe environ 5100 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.