Femme d’affaires, philanthrope, militante de la cause féminine, Sally Nadège Koné, est une dame de cœur qui a décidé de rendre hommage aux femmes, à Paris, à l’occasion d’un évènement spécial: «Célébrer la femme». Du 18 au 19 avril 2019, sous le parrainage du magazine américain Forbes, en présence de personnalités venues du monde entier, parmi lesquelles Hillary Clinton et une quinzaine de premières dames, elle organise un grand rendez-vous féminin et humanitaire.
Sally Nadège KONÉ est une femme d’affaires au parcours atypique. Son cheminement est si riche et varié en étapes et en virages qu’il est difficile d’y trouver une ligne directrice. Sauf peut-être sa générosité et son engagement contre ce qu’elle qualifie «d’injustice faites aux femmes». Après avoir été présentatrice télé au Burkina Faso, elle s’engage dans la communication et fait ses premiers pas dans le business en tant que courtière. Elle fait la promotion de diverses marques de luxe puis crée la société Fidélis qui va commercialiser du mobilier et des équipements de bureau. Nous sommes dans les années 1990. «Cette société m’a permis de figurer parmi les partenaires de la CAF (Confédération africaine de football) pour la CAN (Coupe d’Afrique des Nations), de l’Organisation Internationale de la Francophonie, de l’Union Africaine et de la CENSAD. Je suis leur partenaire et leur prestataire lors de l’organisation de sommets et de conférences internationales», précise-t-elle. «La volonté et la détermination de développer cette structure m’ont poussé à diversifier ses activités», ajoute-t-elle.
C’est ainsi que Fidélis devient partenaire du PAM (Programme Alimentaire Mondial ), de la FAO (Food Agricultural Organisation), de l’UNICEF ainsi que de l’UEMOA. «Nous avons aménagé et équipé le siège de l’UEMOA dès sa création, grâce à la confiance de son premier Président et de toute son équipe» se souvient Sally Nadège Koné. «Ces activités m’ont amenée à travailler avec plusieurs pays d’Afrique, et à travers ce réseau, d’établir des relations professionnelles avec les plus hautes autorités».
En 2002, Sally met en place un comptoir de commercialisation de métaux précieux. Pour cela, elle crée la société Alexis et obtient l’agrément de l’État du Burkina Faso pour commercialiser l’or. Puis elle ouvre la Bijouterie JAd’or (JA étant l’initial de ses enfants). Mais un coup du sort vient mettre un terme à cette activité avec la mort tragique de son mari en novembre 2009. «Cette activité qui demande présence et contrôle au quotidien ne pouvait survivre avec cet évènement tragique, qui allait nécessiter certainement une réorganisation familiale, avec ses effets collatéraux » explique-t-elle d’une voix qui trahit l’émotion.
« Après une année de deuil, j’ai décidé de reprendre mes activités en m’orientant vers le lobbying ce qui me laissait le temps de bien porter mon manteau de papa et maman et d’activer mon réseau. Mère de 4 enfants, veuve, et chef de famille, je suis fière d’assumer ce rôle malgré sa complexité», ajoute-t-elle. «Je suis celle qui crois que seul le travail est le prix de la liberté. Étant bien inscrite sur ce registre, j’essaye de rendre utile la vie que Dieu m’a gracieusement offerte».
Cette dernière activité dans le lobbying lui donne le privilège de côtoyer des chefs d’Etats, des premières dames et des investisseurs. C’est de là que lui vient l’idée d’organiser l’évènement «Célébrer la FEMME» avec toutes ces personnalités attendues. « Cette idée est née du fond de mon coeur, de mes longues nuits de méditation sur le vécu quotidien», souffle-t-elle.
Sally Nadège Koné, la panafricaine se définit avant tout comme «femme, africaine, mère, veuve, très croyante et pratiquante. Ma lutte a toujours été à l’image du réel, du vécu. Et je pense que la solidarité est une bonne base pour avancer. Je souhaite être un support pour véhiculer des messages contre la souffrance car je saurai les traduire, je souhaite être un support pour la recherche de solutions, car à travers la communication, je peux toucher les décideurs, je souhaite être un support d’accompagnement pour l’éradication des souffrances des femmes. Nous allons faire signer une charte dans ce sens ce jour du 18 Avril. Combien de femmes meurent en silence, sous les coups d’un époux, d’un conjoint, combien de femmes meurent sous le poids des non-dits? Les conséquences sont souvent dramatiques pour les enfants orphelins qui à 65% basculent dans la délinquance si rien n’est fait».
Sally se félicite de la présence de Forbes US partenaire et co-organisateur «qui nous fait l’honneur de mobiliser des VIP et des invités surprise. L’originalité de cette première édition est la mobilisation des fonds pour des causes sociales», explique la businesswoman. «Nous avons prévu des stands d’exposition (photos, peintures, produits de beauté, vêtements, etc.). La conférence du 18 Avril verra la participation de personnalités et de femmes d’exception. Cette rencontre ne sera pas une de plus, aux vues de la qualité des orateurs», soutient-elle.
Parmi les «invités prestige» est annoncée Hillary Clinton, ex-première dame américaine, ex-secrétaire d’Etat et ex-candidate à la Maison Blanche. L’évènement a prévu un gala caritatif, avec la prestation d’artiste tels que Faly IPUPA, Kenza Farah, un défilé de mode avec Eric Schaix, Jamila Lafqir. Une vente aux enchères est également au programme dont l’intégralité des bénéfices sera partagée entre plusieurs ONG : la cellule des enfants malade du cancer de l’hôpital Necker, les associations OFAD France (Organisation des Femmes Africaines de la Diaspora), Excision Parlons-en France, et enfin des fondations de Premières Dames des pays Africains présentes à l’évènement.