Le Premier ministre Paul Kaba Thiéba a procédé ce jeudi 27 septembre 2018 à la coupure du ruban symbolisant l’ouverture de la troisième édition de la Semaine nationale des activités minières d’Afrique de l’Ouest (SAMAO) qui se tiendra sur trois jours à Ouagadougou. Ce cadre permettra aux professionnels des Mines et Carrières des échanges, des foires, des expositions, des rencontres B to B, des sessions et des panels, entre autres, pour une meilleure exploitation des métaux précieux.
Placée sous le très haut patronage du chef de l’Etat Roch Marc Christian Kaboré, cette troisième édition sera examinée par les participants autour du thème : « L’exploitation des ressources minérales en Afrique : quelles stratégies pour en faire un moteur de croissance et de développement durable ». Faitière des acteurs du privé et du public, la SAMAO regroupe chaque an, des experts et autres spécialistes du domaine des mines dans la capitale burkinabè pour réfléchir sur les métaux précieux qui sont d’un apport considérable pour les Etats africains.
Cette année, la SAMAO a associé la Chambre des mines du Burkina (CMB) et l’Association des responsables des carrières du Burkina (ACAB) dans l’organisation, une innovation que n’a pas manqué de saluer le président de la CMB, Tidiane René Barry, qui a, face à l’insécurité qui sévit au Nord et à l’Est du Burkina où plusieurs sociétés d’exploitations minières s’y sont installées, encouragé le gouvernement pour ses efforts en vue d’endiguer cette nouvelle menace. M. Barry a exhorté l’exécutif à continuer dans ce sens afin de rassurer les investisseurs que le climat des affaires est bon au Burkina.
Face aux attaques armées, le chef du gouvernement Paul Thiéba a indiqué que les assaillants « essaient de perturber notre vivre ensemble, notre liberté. Ils tentent de remettre en cause la démocratie chez nous et instaurer un ordre de terreur ». Mais le Burkina Faso « n’acceptera jamais cela », s’est-il dit convaincu en voulant mettre en place une politique qui favorise l’investissement privé qui favorisera la création de richesse, partant la création d’emploi.
« Le gouvernement mettra tout en œuvre pour mettre fin aux attaques. Nous arriverons à éradiquer toutes ces attaques qui endeuillent nos familles et créent un environnement des affaires », a-t-il rassuré en félicitant les participants notamment l’Afrique du Sud qui est le pays invité d’honneur pour cette troisième édition.
Le ministre des Mines et des Carrières, Oumarou Idani, a fait savoir que plusieurs pays et institutions sont présents dont l’Afrique du Sud, le Bénin, la Côte d’Ivoire, le Sénégal, le Mali, l’Algérie, le Cameroun, le Soudan, le Gabon et des délégations de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uémoa) et la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao). « Les recettes directes au budget de l’Etat ont été de 228 milliards francs CFA en 2017 contre 190 en 2016 », a confié M. Idani qui a souligné que « l’or représente aujourd’hui 71% des métaux d’exportation correspondant, à 1 308 milliards de francs CFA contre 1 022 milliards en 2016 ».
« Le taux de croissance du secteur est de 21% et la production industrielle est passée de 38,5 tonnes en 2016, à 45,6 tonnes en 2017 », a-t-il ajouté en annonçant « deux nouvelles grandes mines en construction et deux autres en phase de démarrage de leurs travaux ». Les mines au Burkina ont généré « 2 500 emplois directs, faisant passer le nombre total de 6 700 en 2016 à 9 200 en 2017 », s’est réjoui le ministre qui a noté que l’orpaillage emploie « environ 1 500 000 exploitants qui produisent annuellement environ dix tonnes d’or ».
Avec 13 mines industrielles en exploitation dont douze en or, une de zinc et 22 de substance de carrière, le Burkina est considéré comme le deuxième pays minier le plus dynamique en Afrique.
Selon les organisateurs, des excursions seront également organisées sur des sites miniers ou des carrières. Dans la même optique, du 27 et 28 septembre 2018 à Ouagadougou, il sera aussi organisé un forum national sur l’industrie minière qui se penchera sur la problématique des emplois.
La SAMAO est née dans le but, entre autres, de traduire la vision du gouvernement en matière de promotion des secteurs des mines et des carrières en offrant des opportunités d’affaires aux acteurs du privé et du public, d’attirer des investisseurs pour soutenir la croissance des secteurs des mines et des carrières et soutenir le développement durable des secteurs des mines et des carrières.
Par Bernard BOUGOUM