L’Organisation des Peuples Africains, section du Burkina Faso (OPA-BF), s’est exprimée le jeudi 13 janvier 2022, sur les sanctions prises par la CEDEAO et l’UEMOA contre la prolongation de la Transition du Mali. Ce parti de l’opposition burkinabè dénonce l’œuvre des «valets locaux de l’impérialisme, principalement français». Cette organisation politique qui se réclame panafricaine attendait de la part des organisations sous régionales, «une assistance à un pays frère en difficultés».
Déclaration de soutien au peuple frère et ami du Mali
L’Organisation des Peuples Africains, section du Burkina Faso (OPA-BF) a appris, avec stupeur mais sans étonnement, le durcissement, par l’UEMOA, à la suite de la CEDEAO, des sanctions contre le Mali. La dernière décision en date de l’UEMOA intervient suite aux conclusions des Assises Nationales de la Refondation, reflétant la volonté du peuple malien, d’assumer en toute souveraineté sa transition politique.
L’OPA-BF attendait de la part de nos organisations sous régionales une assistance à un pays frère en difficultés, et non qu’elles montrent le visage hideux d’instruments impérialistes qui entravent la marche des peuples africains vers la libération du joug de ceux qui les oppriment et les exploitent. Les sanctions décidées ne sont pas une solution au problème actuel du Mali. L’OPA-BF les comprend comme étant une honteuse expression de la peur de pseudo-démocrates et valets locaux de l’impérialisme, principalement français.
C’est pourquoi L’OPA-BF veut, à travers la présente déclaration, manifester sa solidarité à l’endroit du peuple malien, cible évidente des sanctions décidées. L’OPA-BF, parti du néo-panafricanisme révolutionnaire, réaffirme un principe qui lui est cher : l’indépendance véritable des États africains est incompatible avec les injonctions des puissances néocoloniales et la présence de leurs forces armées sur nos territoires. Personne n’est dupe de la guerre, militaire d’abord, et maintenant politique, engagée contre le Mali.
Aujourd’hui, c’est le Mali qui est persécuté. Demain, ce sera un autre pays de la sous-région.
Il nous plaît de rappeler au syndicat des chefs d’États mal élus, ou installés dans la mal-gouvernance, qui siègent à la CEDEAO et à l’UEMOA, que l’Afrique d’aujourd’hui est différente de celle qui a subi la traite négrière et la colonisation. La recolonisation du Sahel et son pillage, n’auront pas lieu. Les peuples du Sahel se dresseront contre un tel projet sordide, que l’on tente de mettre en œuvre, par des actes d’intimidation.
L’OPA-BF rappelle aux peuples africains que seule la lutte libère.
L’OPA-BF appelle tous les patriotes africains à se mobiliser pour faire échec au projet d’asphyxie du Mali.
Vive la république sœur du Mali !
Le Burkina ma fierté, l’Afrique ma force !
Pour l’OPA-BF
Le Président