Des membres du Cadre d’Actions pour la Souveraineté des Peuples (CASP) ont manifesté le mardi 18 janvier 2022 devant la Représentation permanente de la CEDEAO à Ouagadougou pour dénoncer les sanctions que l’Institution a prises récemment contre le Mali.
Ces manifestants disent viser des actions de souveraineté dont la « sécurité, la monnaie et l’économie, l’énergie, l’environnement et les valeurs endogènes et l’identité culturelle » des pays africains.
« Retrouver la paix et la sécurité et/ou organiser des élections ? Telle peut être résumée la question centrale qui divise la force internationale occidentale et les dirigeants de la CEDEAO d’avec les Maliens », a déclaré le porte-parole du CASP, Abdoulaye Nabaloum qui a est par ailleurs le secrétaire général, du Front pour l’Indépendance Monétaire de la Génération Thomas Sankara (FIM-GTS).
Pour ces manifestants, les sanctions égrenées par la CEDEAO lors de sa session du 9 janvier 2022 à l’encontre du Mali, en plus de consacrer la « remise en cause du vivre ensemble » dans la même Communauté s’analyse comme un « véritable projet de déstabilisation du Sahel à l’image de la Libye pour des intérêts géostratégiques inavouables ».
« La Libye a été déstabilisée par cette même force internationale occidentale, et la conséquence directe est l’invasion terroriste au Sahel pour une mainmise sur ses immenses ressources naturelles », a fustigé M. Nabaloum.
Le CASP dans sa quête d’une souveraineté des peuples du Sahel dénonce « les sanctions arbitraires des dirigeants de la CEDEAO à l’encontre du Mali ; le complot de déstabilisation/recolonisation du Sahel encours ; appelle les dirigeants de la CEDEAO à lever toutes les sanctions à l’encontre du Mali et collatéralement contre les pays voisins du Mali et appelle les dirigeants de la CEDEAO à travailler et prendre des décisions en cohérence avec la volonté des peuples ».
La Cadre lance un appel « à la solidarité de tous les peuples, pour trouver des solutions au terrorisme au Sahel gage de notre liberté, de justice et de souveraineté ; à toutes les organisations et les personnes éprises par la cause de la souveraineté des peuples de participer activement à toutes les actions entreprises de partout pour soutenir le Peuple malien, notamment les marches du 14 janvier et du 22 janvier ».
Le CASP disant regrouper des organisations de la société civile, des associations et des personnes ressources qui partagent comme valeur ultime le principe de souveraineté des peuples, invite les populations à se mobiliser et à participer massivement aux actions dans les jours à venir toujours dans l’esprit de souveraineté de nos peuples.
Par Bernard BOUGOUM