Le Syndicat des travailleurs de la Santé humaine et animale (SYNTSHA) a déploré, face à la presse ce 12 avril à Ouagadougou, la « mauvaise qualité » des services dans les différents centres de santé du Burkina Faso et tient le gouvernement pour responsable des « conséquences » de cet état de fait.
Les centres de santé du Burkina Faso sont malades ! C’est ce qu’a fait comprendre le Syndicat des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTSHA), précisant que le gouvernement « porte l’entière responsabilité des conséquences qui en découlent ».
Le secrétaire général du SYNTSHA, Pissyamba Ouédraogo, allant dans le détail insiste sur le cas du Centre hospitalier universitaire Yalgado Ouédraogo (CHU-YO).
Pour lui, cet hôpital « de dernière référence du pays est aujourd’hui l’ombre de lui-même », car n’étant plus en mesure de « répondre à ses véritables missions de soins, de formation et de recherche », avec des malades installés à même le sol, des pannes fréquentes d’équipements, des ruptures de consommables et de réactifs…
En plus de cela, le SYNTSHA dénonce des atteintes aux libertés démocratiques et syndicales et la démission du gouvernement à l’égard de la santé des populations. Il interpelle également le pouvoir de Roch Marc Christian Kaboré sur l’impunité des auteurs de mauvaise gouvernance des services de santé humaine et animale.
Pissyamba Ouédraogo et ses camarades exigent, pour ce faire, la prise de mesures diligentes pour un fonctionnement optimum des formations sanitaires du pays. Ils insistent également sur la mise en œuvre concrète du protocole d’accord gouvernement-SYNTSHA du 13 mars 2017.
Par Boureima DEMBELE