Un projet en faveur des adolescents et des jeunes des régions du Centre et du Centre-ouest du Burkina a été lancé ce mardi 28 juillet 2020 à Ouagadougou, en vue du renforcement de leurs capacités à exercer leurs droits en matière de santé sexuelle et reproductive.
Le projet de renforcement des capacités des adolescents et des jeunes à exercer leurs droits en matière de santé sexuelle et reproductive dont la mise en œuvre se fera sur trois ans dans les régions du Centre et du Centre-ouest du Burkina, a été officiellement lancé dans la matinée du mardi 28 juillet 2020 à Ouagadougou. C’est un projet qui a mobilisé plusieurs structures. Il s’agit notamment du gouvernement du Japon, le Fonds des nations unies pour la population (UNFPA), la Fondation KIMI, l’Association burkinabè pour le bien-être familial (ABBEF) et Japanese Organization for international cooperation in family planning (JOICFP).
Il s’agit d’une initiative conjointe de JOICFP, la Fondation KIMI et l’ABBEF qui bénéficie de l’appui financier de l’Etat du Japon et de l’accompagnement technique du UNFPA, selon Sika Kaboré, président de la fondation KIMI et épouse du chef de l’Etat Roch Kaboré.
Ce projet d’un coût global d’environ 786 600 000 F CFA dont l’objectif est l’amélioration de la santé et des droits sexuels et reproductifs des adolescents et des jeunes vise 273 096 personnes de cette couche sociale des deux régions concernées.
Les interventions du projet sont, notamment, l’accès aux informations et aux services de Santé sexuelle et reproductive (SSR) ; la fourniture des services SSR de qualité aux adolescents et aux jeunes ; la création d’un environnement propice et favorable à la promotion de la SSR et la coordination, suivi évaluation, ressources humaines.
Selon Mme Kaboré, c’est un projet qui « va faciliter la synergie d’actions entre les différentes interventions en la matière et également relier l’offre de services de SSR aux opportunités offertes par les technologies de l’information et de la communication », lançant un appel aux leaders coutumiers et religieux, aux acteurs de l’éducation, de la santé et aux parents à soutenir les activités qui seront développées dans le cadre du projet.
« Ce projet qui nous réunit ici aujourd’hui pour son lancement (…) a été conçu et développé grâce à notre excellente collaboration et partenariat », a affirmé le Représentant résident du UNFPA, Auguste Kpognon dont la structure présente au Burkina depuis 45 ans travaille auprès du gouvernement burkinabè et des autres acteurs pour le plein épanouissement des populations et plus particulièrement des adolescents et des jeunes.
La lutte contre les mariages d’enfants, les mutilations génitales féminines, la prévention des grossesses chez les adolescentes, entre autres, engagée par le Burkina Faso, « va en droite ligne des trois résultats transformateurs de UNFPA à l’horizon 2030 que sont : zéro besoin non satisfait en matière de planification familiale, zéro décès maternel évitable, zéro violence basée sur le genre et les pratiques néfastes », a dit M. Kpognon, notant que « UNFPA assurera pleinement son engagement à travers la coordination globale du projet et travaillera à garantir, avec la Fondation KIMI, l’ABBEF et JOICFP, l’atteinte des objectifs et résultats assignés au projet ».
Quant au représentant de l’ambassade du Japon au Burkina, le chargé d’affaire Masamichi Ito, il a tenu à remercier les acteurs qui ont œuvré afin que se tienne le lancement de ce projet, dont la signature de convention de partenariat a eu lieu le 12 mars 2020. « Toute la population sans discrimination aucune devrait avoir accès au service de santé sexuelle et reproductive », a-t-il soutenu, relevant que le partage d’expérience entre les différentes structures permettra la mise en œuvre effective de ce projet.
Pour le ministre burkinabè des Affaires étrangère, Alpha Barry, présent à la cérémonie de lancement, a laissé entendre que ce projet aidera les jeunes et les adolescents à mener une vie saine.
« Nous sommes heureux que ce projet fasse une place de choix aux jeunes dans sa logique d’intervention en les impliquant fortement en tant que bénéficiaires », s’est réjoui la représentante des bénéficiaires Reine Stéphanie Tiombiano, affirmant leur engagement à accompagner le projet.
Un comité technique de suivi qui sera présidé par la Direction de la santé de la famille (DSF) du ministère burkinabè de la Santé et sera composé des représentants du ministère de la Santé, du ministère de la Femme, du ministère de la Jeunesse, du ministère de l’Education nationale, du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Fondation KIMI, de l’ABBEF, de JOICFP et du UNFPA.
Par Daouda ZONGO