Entre 1 000 et 1 500 soldats béninois seront bientôt en mission en Haïti dans le cadre d’une décision multinationale onusienne d’appui à la sécurisation de cet État caribéen de l’île d’Hispaniola, selon RFI.
Environ un millier de policiers et de militaires béninois seront, dans un futur proche, sur le territoire haïtien dans un contexte où cet État des îles caribéens est en proie à des exactions de groupes de gangs. Cela, au nom d’un mandat qui rentre dans le cadre d’une mission onusienne et définie, en octobre 2023, par le Conseil de sécurité des Nations unies.
C’est, en effet, entre 1 000 et 1 500 soldats du Bénin, ex-Dahomey qui seront attendus en Haïti, selon une information exclusive de Radio France internationale (RFI) ce mercredi 28 février 2024.
Un engagement que le pays de Patrice Talon a pris il y a environ quelques semaines. En effet, le ministre béninois des Affaires étrangères, Olushegun Bakary avait pris part, le jeudi 18 janvier dernier, à une réunion de l’organisation de la francophonie sur la situation chaotique à Port-au-Prince.
Également, le diplomate et le chef d’état-major béninois de l’armée, le général Fructueux Gbaguidi ont évoqué la nécessité d’un tel projet, la semaine dernière, au Brésil, lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères du G20.
Pour rappel, en 1994 déjà, un groupe de gendarmes en provenance de Cotonou était à Port-au-Prince pour contribuer à la sécurisation du pays. Par la suite, plusieurs autres missions ont suivi comme la mission pour la stabilisation en Haïti. Pour ce prochain mandat, il est appelé à prendre quelques mois de préparation avant d’être bouclé, selon un expert béninois. Aussi, entre le Bénin et Haïti c’est une affaire d’histoire et de religion vaudou car, chaque année, de nombreux Haïtiens viennent se recueillir dans des temples spirituels de ce pays côtier ouest africain.
Par Lassané SAWADOGO (Stagiaire)
